“Un cadeau particulier”, où la réjouissance des sentiments

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
À l’image de l’excellent huis clos de « Fausse note » de Didier Caron, « Un cadeau particulier », au Théâtre Funambule Montmartre, détricote les vies pour les mettre en perspective sur la base d’un fait nouveau. Pour « Fausse note », c’était un violon qui renfermait à lui seul la symbolique du malheur. Pour « Un cadeau particulier », c’est un livre. Et pas des moindres. Le seul qu’on ne puisse lire sans le sentiment de commettre une faute historique impardonnable. Le simple fait de l’acheter est à lui seul une ignominie. Alors, quand Gilles, le meilleur ami d’Éric, lui fait ce présent pour ses cinquante ans, c’est un cataclysme qui vient bousculer la relation de confiance et la remet en question, pour ne pas dire la soumet à la question : pourquoi Gilles lui a-t-il offert un tel livre ? Que doit-il en déduire ? L’image qu’Éric renvoie est-elle aussi horrible qu’il faille un objet de l’horreur pour le lui faire comprendre ? Avec « Un cadeau particulier », Didier Caron commet une nouvelle pièce d’une intensité réjouissante, qu’une mise en scène nerveuse, en collaboration avec Karina Marimon, dynamite. Caustiques et finement pensés, les dialogues alternent entre gravité et humour, où le caractère des personnages (Didier Caron, Bénédicte Bailby et Christophe Corsand) se dévoile par gradation, où chacun apporte son lot de révélations redistribuant ainsi les cartes de l’avenir.

“L’Empereur des Boulevards” : Entre maître et sujet de vaudeville

Temps de lecture : 4 min THÉÂTRE & CO
Georges Feydeau est un nom qui résonne aussi fort que les rires qu’il provoque. « Tailleur pour Dames » est la pièce qui le porte aux nues au théâtre de la Renaissance en 1886 et le place sur la plus haute marche du rire, un art non respectable selon sa mère, Léocadie Boguslawa Zalewska… une femme « galante » dans sa jeunesse ! Jouer avec des histoires sordides de cocufiage et de tromperie est le créneau dans lequel il se complaît. Mais qui est vraiment ce farceur au patronyme si respectable ? Son père, Ernest, n’était-il pas un écrivain réputé ? Où peut-il bien puiser son inspiration, semble-t-il inépuisable ? C’est tout l’objet de la dernière création de la « Compagnie des Joyeux de la Couronne », un « biopic » musical écrit par Olivier Schmidt : « L’Empereur des Boulevards », au Théâtre Montmartre Galabru. À travers 26 personnages, l’auteur et comédien met en scène la vie du vaudevilliste depuis ses débuts passionnés jusqu’à sa lente déchéance, rongé par la syphilis transmise par un ange de la nuit. Grâce à sept comédiens talentueux et vitaminés, le Paris festif s’étale sur scène en plusieurs actes, des tranches de vie où s’enchaînent les échecs et les succès du maître des Boulevards, mais aussi sa vie intime qui le transforme en sujet obéissant et vaincu par ses démons, dont le plus prégnant est sans conteste le besoin de reconnaissance. Si l’œuvre de Feydeau taille la part belle à cette pièce, sa vie personnelle et son esprit l’habitent de pied en cap.

“Les Faux British”, de l’absurde à pleurer de rire

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
« Les Faux British » à l’affiche du théâtre Saint-Georges poursuit fièrement sa cinquième saison, après 2 000 représentations en décembre 2019, soit plus de 500 000 spectateurs à Paris et 120 000 en tournée. Cette parodie du théâtre amateur, que le metteur en scène Gwen Aduh (fondateur de la Compagnie des Femmes à barbe en 1999) a rapporté d’Édimbourg dans ses bagages en 2013, est une machine à rire infernale qui ne cesse sa délicieuse et extravagante torture zygomatique qu’au tomber de rideau. La loufoquerie gagne là ses lettres de noblesse grâce à cet étonnant scénario de Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields qui met en scène un sang-froid et un pragmatisme à toute épreuve d’une troupe d’amateurs de roman noir s’inventant acteurs d’un jour pour jouer un hypothétique polar méconnu de Conan Doyle devant les membres de leur association… c’est-à-dire le public. L’amateurisme des personnages et leur opiniâtreté à poursuivre malgré les maladresses et les imprévus successifs, au prix souvent de leur intégrité physique, est à s’étouffer de rire. Jerry Lewis, sortez de ces corps ! On se prendrait presque de pitié pour les sept comédiens, inouïs et ultra crédibles dans leur jeu qui consiste à être mauvais. On a mal pour eux jusqu’au bout, mais on en redemande !

“Le récit poétique mais pas chiant d’un amoureux en voyage”, Promesse tenue !

Temps de lecture : 2 min THÉÂTRE & CO
Au théâtre du Marais, Marc Tournebœuf reprend son « Récit poétique mais pas chiant d’un amoureux en voyage » tous les lundis jusqu’au 30 mars 2020. Un joli minois en stand up n’est pas d’une originalité folle. En revanche, un joli minois incarné où transparaissent candeur et vivacité d’esprit, c’est un excellent début qui — brisons le suspense dès à présent — tient sa promesse : poétique et pas chiant. L’humoriste nous fait partager son histoire d’amour avec une jeune fille portugaise, rencontrée lors d’une soirée parisienne. C’est le point de départ à croquer la société dans laquelle il vit, avant de nous entraîner au Portugal où il a décidé de rejoindre sa dulcinée un peu distante dans tous les sens du terme. Avec l’espoir attendrissant d’un amour partagé, il s’affranchit courageusement de sa timidité pour rencontrer le père, qui l’écrase de son autorité. Pour plaire, Marc acquiesce à tout, contraint de s’asseoir sur sa dignité. Ce voyage aux couleurs de l’amour fané sera également initiatique, car il découvrira d’autres couleurs, plus vives et plus odorantes, d’un pays où tous parlent français avec l’accent si reconnaissable en « ouèche ». Mais, au-delà de ces blagues comparatives France-Portugal, l’humoriste nous donne aussi à entendre avec passion Fernando Pessoa. Selon l’écrivain et poète, « Aimer, c’est se lasser d’être seul : c’est donc une lâcheté et une trahison envers soi-même ». Une rencontre qui vaut bien toutes les déclarations d’amour, n’est-il pas ?

“Pour le meilleur et pour le dire”, du verbe en plein cœur

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Au théâtre de La Scène Parisienne, la comédie psychologique et sentimentale « Pour le meilleur et pour le dire » revient pour quatre mois de consultations supplémentaires, jusqu’au 11 avril 2020. Une aubaine qu’il serait inconséquent de laisser passer tant l’écriture de David Basant et Mélanie Reumaux sonne juste et émeut, du rire à la joie finale du happy end. Pour une fois qu’une histoire d’amour se termine bien, il serait bien dommage de s’en priver ! La pièce déploie son fil narratif tendu au cordeau sur le malentendu, les non-dits, la difficulté de communiquer et les lapsus signifiants. Le sujet est fort simple, mais d’une actualité impérissable. C’est l’histoire d’un couple très amoureux et en crise. Audrey approchant de la quarantaine veut un bébé, Julien repousse ce désir aux calendes grecques sans lui en avouer les raisons. La peur de perdre celle qu’il aime par cet aveu le conduit à rompre par anticipation. Un non-sens que vont s’ingénier à réparer leur entourage et surtout leur analyste… qui se trouve être la même personne. Du bel ouvrage d’écriture intelligent et enjoué qui, par les mots dits, dédramatise les maux tus.

“Un drôle de mariage pour tous”, du rire pour tordre les conventions !

Un drôle de mariage pour tous Henri Guybet Théâtre Daunou

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L’élégant théâtre Daunou des années trente est, jusqu’à fin juillet, le décor d’une pièce à l’argument inventif, très actuel et délicieusement divertissant. « Un drôle de mariage pour tous » est un boulevard écrit, mis en scène et interprété par l’excellent Henri Guybet, qui a encore de belles idées sous le pied. Davantage qu’une bagatelle truffée de quiproquos et de situations loufoques, c’est aussi le miroir d’une société contemporaine du mariage pour tous, à la fois égalitaire et sectaire. Une contradiction que Henri Guybet a refondue pour la mouler à la louche dans son propre matériau : le rire… sans conventions. Rire sur un mariage pas comme les autres, inédit, qui fait fi de l’amour et des belles promesses qui tombent, avec le temps, dans le lit d’une ou d’un autre, plus accueillant. Mais là, nulle question d’amour, mais d’intérêt, de pragmatisme. Quand le pouvoir d’achat dégringole, il faut de la ressource pour ragaillardir son sex-appeal ! Et Henri Guybet n’en manque pas !

“Deux mensonges et une vérité”, les démêlés d’un cœur à cœur jubilatoire

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
La pièce « Deux mensonges et une vérité », nommée aux Molières 2018 pour la meilleure comédie, reprend au théâtre Montparnasse jusqu’à fin juin avec une nouvelle distribution. L’excellent Lionnel Astier cède le rôle de Philippe à Jean-Luc Moreau, aussi metteur en scène de ce boulevard original et tordant, et Nicole Calfan endosse avec bonheur le costume de Catherine, l’épouse de Philippe…

“La Moustâche”, l’irrésistible circonflexe qui fait tache

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Que voilà une moustache bien fournie, au dessin simple et original, une magnifique coupe au carré si ce n’était la symbolique terrifiante qui ne fait plus fureur en ces temps éclairés ! Le circonflexe de la moustache de Sylvain Sabourdin (Arnaud Gidoin) est au centre de toutes les tensions au théâtre du Splendid. Cet homme discret, qui dit oui à tout et à tout le monde, va devoir faire montre d’imagination pour passer inaperçu avec l’ombre noire sous le nez. La rencontre avec son futur beau-père qui se trouve être de confession juive promet d’être mouvementée…

“Discours d’investiture de la Présidente des États-Unis”, un plaidoyer ardent pour la survie de l’Homme

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Les politiques sont-ils des êtres adaptés à l’empathie, à l’élévation de la pensée qui dépasse l’asservissement au pouvoir, à la promotion d’une société harmonieuse ? C’est la question fondamentalement altruiste qui se meut dans cet espace de liberté d’expression intimiste qu’est le Théâtre La Croisée des chemins. Un théâtre confidentiel au nom prédestiné où se rencontrent les courants de pensée à l’ouverture infinie sur le monde. Le spectacle « Discours d’investiture de la Présidente des États-Unis », qui s’y installe jusqu’au 6 mars, est un texte engagé de Roger Lombardot. L’auteur y exhorte l’homme à se responsabiliser pour sortir de la violence et trouver la paix qui est « une nécessité biologique ». Le monde n’est-il pas un tout constitué de milliards d’êtres interdépendants ? Ce monologue magnifique et profond qui parle au cœur et remue les tripes est servi par une solennité empreinte de délicatesse de la comédienne Claudine Guittet. En donnant à voir l’intimité de cette présidente se préparant à un moment d’une gravité exaltante, la metteuse en scène Chantal Péninon parvient à créer une distorsion du temps et de l’espace qui ranime les horreurs du siècle passé pour conjurer leur répétition historique. Et ouvrir un nouveau chapitre de la conscience universelle.

“L’architecte et l’Empereur d’Assyrie”, une pesée des âmes digne d’Arrabal

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Qui ne connaît pas l’œuvre du dramaturge Fernando Arrabal peut être surpris et désorienté par « L’architecte et l’empereur d’Assyrie », drame qui confronte le monde civilisé à l’usure de la solitude d’une île déserte à deux. Créée en 1967 à Paris au théâtre Montparnasse, cette pièce déjantée, à l’humour décalé, apparemment sans queue ni tête, joue sa dernière ce 29 octobre au théâtre Darius Milhaud dans l’attente d’un autre « asile ». Le metteur en scène Oscar Sisto l’a quelque peu adaptée à l’actualité de ce nouveau millénaire, en conservant le style mordant, incisif, qui se complaît dans la crudité/cruauté des mots et des situations. L’écriture ne prémâche pas leur sens, mais les donne en pâture des tensions libérées qui font voler en éclat les frontières de l’interdit. L’outrance est omniprésente, mais qu’elle est belle et jubilatoire ! Elle s’incruste partout, dans les regards que s’échangent les deux comédiens (Oscar Sisto et Johann Piritua), dans le sens des paroles, dans le langage des corps, jusque dans les pensées qu’on voit plisser au coin des yeux et des sourires entendus. Une densité de jeu à la fois subtile et animale qui se rencontre rarement.

“Piège pour un homme seul”, le suspense qui tombe à pic

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
“L’un des deux est à enfermer !”, éructe le commissaire de Police, en regardant le mari et la femme. Il y a de quoi ! Tout au long de “Piège pour un homme seul”, le mensonge tisse une toile inextricable autour du mari, accablé par l’imposture d’une femme qui se fait passer pour son épouse, Élisabeth, qui, elle, a disparu. Huitième pièce de Robert Thomas (1927-1989), cette comédie policière a été un triomphe dès le soir de la Générale aux Bouffes Parisiens, le 28 janvier 1960. Adapté deux fois au cinéma (Honeymoon with a Stranger en 1969 et One of my wives is missing en 1976), ses droits seront achetés par l’immense Alfred Hitchcock (il meurt avant de pouvoir l’adapter). Depuis le 7 juillet 2018, au théâtre Le Funambule Montmartre, on y joue une nouvelle fois du bon, du très bon, de l’excellent suspense avec “Piège pour un homme seul”, mis en scène par Florence Fakhimi. La fidélité au texte original est absolue ; le jeu des cinq comédiens, époustouflant de duplicité, ménage un suspense qui prend littéralement aux tripes. Machiavélique et angoissante, cette comédie policière à rebondissements est la garantie d’une soirée… inoubliable !

“Huis presque clos”, des équilibristes sur le fil de l’impro

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Ce soir-là, au théâtre de Dix Heures, ils étaient quatre pros de l’improvisation, prêts à relever le défi de situation proposé par le public. Car, lorsque Sébastien Barat, Romain Cadoret, Fabien Strobel et Julie Mori montent sur scène, ils arrivent les mains dans les poches… enfin l’expression « les mots dans les poches » serait plus juste ! Ces mots encore inconnus d’eux, que l’aventure démange et qui s’impatientent de fuser. Le top départ est sur le point d’être lancé. Le public a choisi. Les quatre personnages vont se retrouver dans un sex shop pour un “Huis presque clos” qui entend emporter l’adhésion. Chaque mercredi soir, à 21 h 30, c’est le risque. Mais un risque au cordeau qui tend son fil pour offrir à ces équilibristes du théâtre en création live cette liberté dont ils ont besoin pour explorer leur large palette d’expressions. La seule contrainte narrative étant de rester sur une unicité de temps et de lieu. À cela s’ajoute une mise en scène de Vincent Ronsac qui joue sur le minimalisme, comptant sur la performance scénique des comédiens. Seules quatre chaises servent l’histoire qui se fabrique sous des yeux ébahis et sonne aux oreilles de l’enfance.

“Sensualité bien élevée”, Christine Delaroche

Temps de lecture : 5 min CHRONIQUE+
Les éditions Dacres viennent de publier dans sa collection l’Envers du décor de Dacres l’autobiographie de la comédienne Christine Delaroche. “Sensualité bien élevée” se déroule au fil des pages comme un ruban de soie fin, aérien et coloré, à l’image de sa carrière riche de rêves et d’accomplissements. Mais que vient faire cette “fille de bourge” au milieu des saltimbanques, se demandait-on alors qu’elle étudiait le théâtre ? La seule réponse qui vaille est la passion, seule à même de combler l’ennui qui l’anéantissait malgré une jeunesse dorée. Jouer lui permettait de déjouer ce sentiment de vide. Ce mal-être qui échappait à sa logique est évoqué avec pudeur et peu de mots, mais il se mêle à ses éclats de rire, à son appétit gargantuesque d’être sur scène, de vibrer au théâtre et de récolter chaque soir sa moisson d’applaudissements.

“Les nœuds au mouchoir”, pour ne pas oublier d’aimer

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Fin décembre 2017, au Palais des Glaces, le rideau tombera définitivement sur Les nœuds au mouchoir, une aventure théâtrale intense, alternant situations cocasses et moments poignants. C’est la troisième saison, et pourtant chaque fois, l’engouement est au rendez-vous pour cette comédie douce-amère de et avec Denis Cherer. Cette année, l’engouement se pare d’une solennité émouvante et reconnaissante avec l’annonce d’Anémone, lors du Festival d’Avignon, de quitter le métier à la fin de l’année. Pour son dernier rôle, cette comédienne inclassable, à la gouaille si reconnaissable, compose une majestueuse Augustine, une vieille dame grognonne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Éloquente dans ses oublis et touchante dans ses souvenirs, Augustine émeut et devient, en l’espace d’une soirée, tous les grands-parents et parents qui s’en sont allés ainsi, dans l’oubli de soi et de sa famille. Denis Cherer s’est inspiré de ce qu’il a vécu, avec son frère Pierre-Jean, auprès de leur mère pour aborder les conséquences qu’implique cette maladie et la difficulté de prendre les bonnes décisions pour l’être cher. La mise en scène d’Anne Bourgeois s’est accordée à la justesse de ce texte, en aménageant entre les passes d’armes des frères ennemis des silences essentiels aux fulgurances de la confusion qui s’intensifie.

“Illégitime”, Patrick Vilbert

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
“Illégitime” est le sursaut libérateur d’un homme qui a tardé à parcourir le chemin de sa reconnaissance. L’auteur, Patrick Vilbert, est avocat au barreau de Paris, spécialiste en droit de la propriété intellectuelle et conseil de producteurs et d’artistes. Un métier à la croisée d’un monde artistique dans lequel son père, Henri Rollan, cet inconnu illustre, a brillé. Ce comédien au théâtre et au cinéma avait l’âge d’être son grand-père quand il l’a conçu une nuit de Noël avec Suzanne, aussi comédienne. Puis l’a oublié, happé par ses rôles et ses succès. Ce livre magnifique, puissant, délicat, décrit le chemin intérieur d’un fils essayant de dessiner les traits d’un homme, à défaut d’un père, derrière le comédien. Cet acte symbolique vient apposer un baume non pas sur son illégitimité administrative, mais sur ce sentiment paradoxal d’illégitimité vécu de l’intérieur qui l’a poussé longtemps à nier tout héritage : son histoire.

Le Benjamin Show, un cru 2017 sous le signe du don de soi

Temps de lecture : 5 min ÉVÉNEMENT/ACTU
Mission accomplie pour Benjamin Zeitoun ! Le 3I mai dernier, son Benjamin Show a fait salle comble au théâtre de l’Alhambra. Pour la troisième année consécutive, le grand ordonnateur de cet événement caritatif a mobilisé chanteurs et humoristes au bénéfice de la Fédération des Aveugles de France. C’est à l’issue de ce show qu’un chèque de 10 000 euros a été remis par ce dirigeant d’entreprise passionné d’optique et de spectacle vivant au président de l’association, Vincent Michel. Un beau succès et un concentré d’émotions pour couronner le centenaire de cette association !

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