Le coup de foudre de Samuel Labarthe pour Georges Perec
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Samuel Labarthe se souvient de Georges Perec (1936-1982), comme d’un auteur virtuose, à la présence familière. Il se souvient de son visage, de ses yeux, de son sourire. Inoubliables. S’étonnant presque qu’il s’était éteint. Il avait lu « Je me souviens », un peu amorcé « Les Choses » (prix Renaudot 1965) sans le finir, et reporté « La Disparition » à plus tard tant il était obnubilé par la traque d’un « e » oublié par mégarde dans le texte. Des années plus tard, lorsque Jo Amar, le directeur de l’action culturelle du FSJU (encadré), et Patricia Hostein, directrice artistique du projet, lui ont proposé d’inaugurer le nouveau rendez-vous culturel, « Les Soliloques de Rachi », pour lire des extraits choisis dans l’œuvre de Georges Perec, le comédien n’a pourtant pas hésité. La commémoration des 40 ans de sa disparition (3 mars 1982) était l’occasion rêvée pour lui de refaire connaissance avec cet homme qu’il qualifie de « laborantin de la langue française ». « Parfois, on répond à des rendez-vous qu’on ne se serait pas forcément donné soi-même. N’est-ce pas la plus belle façon d’appréhender un auteur, ses univers, et de connaître l’homme et son travail ? », remarque-t-il, avec enthousiasme.