Le coup de foudre de Samuel Labarthe pour Georges Perec

Affiche Les Soliloques de rachi

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Samuel Labarthe se souvient de Georges Perec (1936-1982), comme d’un auteur virtuose, à la présence familière. Il se souvient de son visage, de ses yeux, de son sourire. Inoubliables. S’étonnant presque qu’il s’était éteint. Il avait lu « Je me souviens », un peu amorcé « Les Choses » (prix Renaudot 1965) sans le finir, et reporté « La Disparition » à plus tard tant il était obnubilé par la traque d’un « e » oublié par mégarde dans le texte. Des années plus tard, lorsque Jo Amar, le directeur de l’action culturelle du FSJU (encadré), et Patricia Hostein, directrice artistique du projet, lui ont proposé d’inaugurer le nouveau rendez-vous culturel, « Les Soliloques de Rachi », pour lire des extraits choisis dans l’œuvre de Georges Perec, le comédien n’a pourtant pas hésité. La commémoration des 40 ans de sa disparition (3 mars 1982) était l’occasion rêvée pour lui de refaire connaissance avec cet homme qu’il qualifie de « laborantin de la langue française ». « Parfois, on répond à des rendez-vous qu’on ne se serait pas forcément donné soi-même. N’est-ce pas la plus belle façon d’appréhender un auteur, ses univers, et de connaître l’homme et son travail ? », remarque-t-il, avec enthousiasme.

Les mémoires du pilote René Metge sur la grille de départ

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Jeudi dernier, le 24 février 2022, toute la profession du monde automobile s’était réunie chez le concessionnaire Range Rover, dans le quartier des Champs-Élysées, à Paris. On y fêtait un pilote dont le nom résonne toujours dans le cœur des amoureux des sports mécaniques, des grands espaces, des paddocks et des bivouacs. Il s’agit de René Metge, bien entendu ! L’ancien organisateur de rallyes publie aujourd’hui un livre de souvenirs sur le bon vieux temps, « René Metge – Pilote de 7 à 77 ans », chez LVEditions(1). « Souvenirs, souvenirs », comme aurait pu lui chanter à l’oreille Johnny Hallyday, lui qui avait partagé l’aventure du Paris-Dakar en 2002 aux côtés de son co-pilote, René Metge.

“Grand frère”, Mahir Guven : Prix Régine Deforges 2018

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Mahir Guven rêvait d’écrire, sans oser réaliser ce désir… jusqu’à ce que l’éditeur Philippe Rey lui donne cette nécessaire impulsion pour passer à l’acte. Essai réussi, puisque son premier roman “Grand frère” se voit couronné par le Prix Régine Deforges 2018. C’est officiel depuis le 3 avril dernier, au restaurant le Macéo, Mahir Guven est le troisième lauréat de ce prix qui récompense un premier roman écrit par un auteur francophone et qui se distingue par l’histoire et le style. “Je suis persuadée que ma mère aurait aimé ce roman à l’écriture très contemporaine, d’une actualité brûlante, politique et très engagé, confie Camille Deforges-Pauvert, fille de l’auteur de “La bicyclette bleue” et membre du jury. C’est un roman très touchant, sans pathos, ni jugement.”

Maria Callas, quand la diva révèle la femme

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Maria Callas est toujours là, avec nous. Sa prestance, son regard, son aura, et surtout sa voix. En elle, tout était profondeur, clarté, émotions. La postérité l’a accueillie en son sein à jamais, reconnaissante et comblée, qu’on aime l’opéra ou pas, et la célèbre cette année 2017 pour les quarante ans de sa disparition. Thierry de La Croix, fondateur des éditions Michel de Maule, et Tom Volf, réalisateur, photographe et auteur, qui ont en commun leur passion pour la Diva, ont remué ciel et terre pour mener à bien leurs projets d’hommage. Le 11 décembre 2017, dans le cadre du Club des Millefeuilles, c’est au Monsieur Restaurant privatisé du prestigieux Hôtel Lancaster Paris, dans un décor chargé d’Histoire, que les magnifiques lustres en verre de Murano ont réverbéré la voix unique de la Diva. Ce soir-là, le menu s’est décliné en partitions bellissima afin d’enchanter les papilles et réenchanter la mémoire vivante de Maria Callas.

Le Benjamin Show, un cru 2017 sous le signe du don de soi

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Mission accomplie pour Benjamin Zeitoun ! Le 3I mai dernier, son Benjamin Show a fait salle comble au théâtre de l’Alhambra. Pour la troisième année consécutive, le grand ordonnateur de cet événement caritatif a mobilisé chanteurs et humoristes au bénéfice de la Fédération des Aveugles de France. C’est à l’issue de ce show qu’un chèque de 10 000 euros a été remis par ce dirigeant d’entreprise passionné d’optique et de spectacle vivant au président de l’association, Vincent Michel. Un beau succès et un concentré d’émotions pour couronner le centenaire de cette association !

“Camille contre Claudel”, deux cœurs pour un hommage ardent

Hélène Zidi Camille contre Claudel

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Camille Claudel est un personnage gravé dans la mémoire collective comme une artiste prodigieuse, étouffée par son mentor et amant Auguste Rodin, et comme une femme réduite au dénuement par sa famille. Avec la publication de sa pièce “Camille contre Claudel”, aux éditions Dacres, Hélène Zidi vient rendre justice à cette artiste spoliée, alors même que l’année 2017 célèbre la commémoration du centième anniversaire de la mort de Rodin. Telle une pichenette insolente à l’omnipotence du sculpteur, ce texte qui élève Camille Claudel aux nues de son art va être rejoué cette année au Festival d’Avignon, après un succès remarqué lors de ce même festival, en 2016. Le public pourra y retrouver une Camille dédoublée s’exprimant à deux stades d’une vie chaotique. Pour y parvenir, il fallait deux femmes aux traits ressemblants, à la même énergie créatrice, à la même sensibilité aiguisée. Une mère et sa fille étaient la combinaison idéale pour embrasser une immense artiste à l’aube et au crépuscule de sa destinée.

Le Prix Régine Deforges pour “Hiver à Sokcho”

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Élisa Shua Dusapin, auteure de 24 ans, mi-corrézienne mi-coréenne, a vu son premier roman, Hiver à Sokcho (éd. Zoé), couronné par le prix Régine Deforges, lors de la soirée organisée au restaurant Macéo, à Paris, le 13 mars dernier. Qu’on ne se trompe pas sur cette jeune femme aux traits candides. Si la jeunesse se déploie sur un visage au sourire tendre et réservé, les yeux profonds, ombrés de mystères, laissent transparaître un caractère déterminé et une volonté sereine. C’est une femme en quête d’identité, une femme entre-deux, entre deux cultures, entre deux langues, entre deux histoires. Élisa Shua Dusapin a le bonheur intense et discret, à l’image de son ouvrage Hiver à Sokcho. Le bonheur d’être lauréate, bien entendu. Mais redoublé par la symbolique de ce prix qui a été fondé par des enfants en l’honneur de leur mère. “Nous sommes tous enfants de nos pères, souligne l’auteure, au cours de son discours. Certaines cultures le rappellent à chaque instant, comme en Corée, terre de ma mère, terre de confucianisme. J’ai écrit ce livre pour ma mère, ma grand-mère. Je l’ai écrit comme on pose une pierre dans le torrent pour essayer de construire un pont.”

Owen, l’enfant autiste devenu le héros de sa vie animée

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Lundi 30 janvier dernier, à Paris, le Théâtre de l’Atelier, par essence réceptacle privilégié d’émotions, a ouvert grand ses portes à la cause de l’autisme. C’était une première pour ce théâtre qui offrait une Générale « livresque » pour le lancement en France de « La vie animée » (éditions Saint-Simon), un puissant et touchant témoignage de Ron Suskind, journaliste réputé (lauréat du prix Pulitzer) et écrivain américain. L’auteur y relate le combat de sa famille dont la vie a été irrémédiablement bouleversée par l’autisme régressif du cadet, Owen, âgé de trois ans, en 1993. Afin d’élargir le débat sur la diversité de l’autisme, la comédienne Sandrine Bonnaire a évoqué sa sœur, Sabine, qui vit depuis 48 ans avec le syndrome d’Asperger. Était aussi conviée Myriam Perrin, psychanalyste à Rennes, qui promeut en France la méthode que Ron Suskind et son épouse Cornelia ont développé avec une réussite exemplaire et inattendue, la « thérapie par affinité », c’est-à-dire une approche fondée sur les passions des autistes. Elle a ainsi organisé le premier colloque international sur le sujet à l’université de Rennes 2, en 2015.

“Révolution, 100 ans d’Octobre rouge”, rétrospective d’un monde disparu

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En ce 12 janvier 2017, veille de l’ancien Nouvel An russe et année du centenaire de la Révolution d’Octobre, les éditions Macha Publishing ont organisé un événement festif à la librairie Flammarion du Centre Pompidou autour de son ouvrage richement illustré consacré à l’histoire culturelle de l’URSS, Révolution 100 ans d’Octobre rouge. Lors de cette soirée, l’auteure Catherine Bertho-Lavenir a passionné son auditoire en relatant la genèse du projet, sa démarche en tant qu’historienne, les difficultés qu’elle a eu à faire face et ses réflexions qui ont surgi au fur et à mesure de ses investigations “J’ai cherché les grandes références que partageaient les habitants de ce monde disparu”, résume-t-elle, encore imprégnée de ce travail exaltant.

Film : “Le Roi de Cœur”, l’atout maître de Philippe de Broca

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Après un échec sévère à sa sortie en salle en 1966, Le Roi de Cœur rebat les cartes du destin un peu plus de cinquante ans après. Le mercredi 25 janvier 2017, ce film pacifiste de Philippe de Broca repart à la conquête du public avec une programmation dans vingt-deux salles en France, pendant un mois, dans sa version restaurée en 4k par le chef opérateur du film, Pierre Lhomme. Il sera disponible dès la veille en DVD HD et Blu-Ray, chez L’Atelier d’images, qui inclue des bonus inédits. Magnifiquement remasterisé, aidé en cela par le Centre national cinématographique, Le Roi de Cœur est donc fin prêt à diffuser son message de paix auprès d’un public qui l’avait boudé à l’époque, alors qu’il recelait la philosophie et toute la personnalité du cinéaste. Pour Alexandra de Broca, sa veuve et gestionnaire de ses droits, il était donc important d’en récupérer les droits qui appartenaient curieusement à la MGM. C’est après de longues et âpres discussions qu’elle a réussi à leur racheter ce film oublié dans les cartons. “C’est son testament, le livre qu’il n’a pas écrit”, précise Alexandra de Broca, à la fois émue et heureuse, espérant que cette renaissance sera synonyme de reconnaissance.

Les Flâneries d’Aix dans la force de l’Art

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Dix ans déjà que les Flâneries d’Art contemporain animent les rues et surtout embellissent les jardins privés d’Aix-en-Provence. Dix ans déjà qu’Andréa Ferréol s’est projetée chaque année dans l’édition suivante, imaginant des nouveautés, cherchant les financements, organisant, communiquant et concoctant un programme riche d’artistes du cru, mais aussi de France et d’Europe. L’amoureuse du beau ne ménage ni sa peine ni son énergie pour faire de cet événement, qui se déroule cette année les 18 et 19 juin, deux jours en l’honneur de l’art dans toutes ses diversités et folies. Une nouvelle édition des Flâneries d’Art qui fête sa décennie dans un feu d’artifice de très belles surprises.

Entre le Chef du Lancaster et Lili Marlen, le mariage est consommé

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Que diriez-vous de goûter à la cuisine de Marlene Dietrich ? C’est possible depuis la sortie de l’ouvrage de recettes « Dîner chez Marlene », de Georg A. Weth, qui est paru aux éditions Michel de Maule/Le Quai. À partir du 29 mai, la possibilité devient certitude au Lancaster, l’hôtel 5* situé dans le quartier des Champs-Élysées à Paris, où Marlene a vécu pendant trois ans dans l’entre-deux-guerres. Ce sont des retrouvailles qui vont se concocter, le dimanche, autour d’un brunch incluant la thématique du fameux « Petit-déjeuner de Marlene » et, à partir du 7 juin, autour d’un plat original de Marlene réinventé façon Julien Roucheteau, le chef cuisinier du Lancaster. Partenaire du Festival du film américain des Champs-Élysées, l’hôtel proposera pendant la durée de l’événement, du 7 au 14 juin, un menu entièrement influencé par les recettes de Marlene. Et, cerise (de la Forêt-Noire) sur le gâteau, vous pourrez repartir avec le précieux livre de recettes de Marlene, au prix de 34,50 € !

“Tourisme en péril – Redonner à la France la capacité de séduire”, Jérôme Tourbier

Temps de lecture : 4 min CONFÉRENCE AUTEUR
L’économie touristique française est un chef-d’œuvre en péril. C’est le constat que dresse dans cet essai Jérôme Tourbier, administrateur de la chaîne hôtelière internationale Small Luxury Hotels of the World et dirigeant de deux hôtels alliant luxe et charme avec Alice, son épouse (1). Avec cet état des lieux fouillé et argumenté, qui sonne comme une alerte, il entend ne pas se laisser abuser par des chiffres encore très flatteurs, mais qui cachent une réalité plus préoccupante.

“Dîner chez Marlene : De L’Ange bleu au cordon-bleu”

Temps de lecture : 3 min ARTICLE
Beauté froide à la voix pénétrante. Tempérament affirmé. Talent d’actrice éblouissant. Marlene Dietrich est une étoile qui traverse le firmament du temps sans s’étioler. Aujourd’hui, avec le livre “Dîner chez Marlene”, elle revient sur le devant de la scène éclairer une autre facette de sa personnalité, loin des paillettes. Lili Marlen, dit L’Ange bleu est aussi un parfait cordon-bleu…

Prix Régine Deforges : “La Petite Barbare” récompensée

Prix Régine Deforges 2016

Temps de lecture : 2 min ÉVÉNEMENT
Le 14 mars dernier s’est déroulée la première édition du Prix Régine Deforges du premier roman au restaurant Macéo, à Paris. C’est Astrid Manfredi, chroniqueuse littéraire du blog “Laisse parler les filles”, qui s’est vu attribuée le prix pour son roman-choc inspiré du Gang des barbares, La petite barbare*.
Ce nouveau prix dans le paysage littéraire, créé en 2015, veut rendre hommage à l’écrivain de La bicyclette bleue, disparue il y a deux ans.

“Le mépris civilisé”, Carlo Strenger

Le mépris civilisé

Temps de lecture : 3 min RENCONTRE AUTEUR
Un oxymore pour titre et concept, créé par Carlo Strenger. « Le mépris civilisé » ne manque pas de surprendre et d’interroger. Comment un mépris peut-il être civilisé ? N’est-il pas opposé à ce débat ouvert que prône l’auteur ? « Provocation », répond-il, avec sourire et gravité.

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