Macha Publishing, l’envol des livres

Temps de lecture : 5 min PORTRAIT PASSION
Agence éditoriale depuis 2009, Macha Publishing rejoint le cénacle des éditeurs en septembre 2015. L’amour des livres libres de toute attache partisane, une curiosité pour les auteurs à la plume authentique, nuancée, incisive, un intérêt sincère pour l’amitié historique franco-russe. Dotées de ces qualités, la directrice de Macha Publishing Marie Renault ne tardera pas à s’imposer dans l’arène de l’édition avec ses propositions d’ouvrages, sur des sujets d’actualité ciselés, des beaux livres en “réalité augmentée”, des romans contemporains ouverts sur le monde et des textes coquins oubliés d’écrivains classiques français.

“Le pianiste et les matriochkas”, Élodie Mazuir

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE PLUS
Composition astucieuse. Exécution au millimètre. Le premier roman d’Élodie Mazuir est une partition qui soulève les cœurs tendres et ménage un suspens qui va crescendo, pour arriver à un finale en apothéose. Elle convoque la mobilisation des sens. Impossible de lâcher la lecture. Le rythme binaire et régulier bouscule la curiosité. L’auteure pose une écriture qui touche, alternant légèreté et force, décrivant avec justesse et sans falbalas les sentiments variant entre pureté de l’amour et possession perverse. Les émotions sont mises à nu, avec simplicité et candeur, ce qui confère au récit une intensité palpable. Elodie Mazuir pousse ses personnages au-delà de leurs limites et de leurs souffrances pour qu’émerge des épreuves une transformation… une transfiguration. Un accomplissement libérateur.

“Je me suis tue”, Mathieu Ménégaux

Mathieu Ménégaux je me suis tue

Temps de lecture : 4 min CHRONIQUE PLUS
Le silence est d’or… Certes, mais il est surtout souffrance. Il consume à petit feu le porteur du secret, du non-dit, du déni. On le sait tous, plus ou moins. Mathieu Ménégaux, lui, s’est emparé de ce sujet sensible, décrivant l’insinuation du mal avec netteté, sans voile faussement pudique, touchant aux émotions les plus violentes, les plus primaires. “Je me suis tue” est une lutte intérieure entre le corps et l’esprit, une lente agonie de la lucidité au profit d’une tragédie moderne. Un récit de confession cadenassé par la fatalité.

“Le sommeil le plus doux”, de Anne Goscinny

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
“Le sommeil le plus doux”, de Anne Goscinny, est un roman qui brille par son élégance. L’élégance des mots alliée à l’élégance de l’esprit. L’alliance est magnifiée par des phrases à la musique poétique chargées d’émotions et d’images aux couleurs pastel. L’écriture délicate est une lente respiration, celle de deux femmes d’abord, d’une mère et de sa fille qui s’acheminent vers une séparation définitive, sous l’œil compatissant d’une grand-mère qui s’égare dans ses tendres souvenirs. Puis celle d’un homme qui s’interroge sur sa relation avec sa femme qui s’éloigne dans son monde intérieur, éclaboussé de peintures abstraites.

“Locataire”, Tudual Akflor

Temps de lecture : 4 min CHRONIQUE PLUS
Il s’en passe de belles à Kermaro ! Dans ce petit village du Finistère vivote un couple de retraités, les Kazec. Ils ont une retraite maigrelette, de bons légumes du jardin et du tord-boyaux à volonté. Enfin, ça, c’était la belle vie d’avant… avant l’arrivée d’un olibrius de Paris qui a loué pour une semaine de vacances leur “pennty”, une maisonnette au charme limité au fond du jardin. Dès la prise de possession des clés jusqu’à leur remise explosive, la relation entre Jean-Luc Kazec et John Canari est étrange, insaisissable, dérangeante. Au fil des jours, elle prend des allures de guérillas disproportionnées, où tous les coups sont permis, surtout ceux qui viennent l’air de rien, coiffés d’amabilités vengeresses.

“Tango Loft”, Véronique Sauger

Temps de lecture : 4 min CHRONIQUE PLUS
Ils s’aiment, un peu, beaucoup, passionnément… à la folie. Un loft aux parois de verre glacées. Un couple de danseurs de tango en fusion amoureuse. Suzy, si affriolante dans ses chaussures noires à talon haut. Jean, torse bombé de tendresse et de lâcheté. Et, entre les deux, s’incruste dans cette danse langoureusement mortelle un enfant de 34 ans rejeté par un couple de médecins inquiétants. Un peu dérangé, un matheux qui compte, la nuit, s’adressant aux étoiles et à la lune, qui leur récite des vers bancals, sans tête ni queue, sans fin. On l’appelle Brume.

“Huit mois pour te perdre”, Marie-Diane Meissirel

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
“Huit mois pour te perdre” est un roman à deux voix qui nous téléporte en Croatie, en 2013, peu avant l’entrée de ce pays dans l’Union européenne. Une gageure audacieuse ! Brillante et originale est l’idée de Marie-Diane Meissirel de situer l’action de son troisième roman à Zagreb, en plein cœur d’une Croatie meurtrie par le conflit yougoslave. Ayant fondé son association humanitaire “RTL Pomaze Djeci” dans ce pays où elle a aussi travaillé, l’auteure maîtrise son sujet. Elle livre un précieux témoignage qui, par le biais de la fiction, permet une meilleure compréhension de ce conflit fratricide complexe et douloureux.

“Beaucoup de peine, beaucoup d’espoir, beaucoup d’amour”, Brigitte Hache

Temps de lecture : 4 min CHRONIQUE PLUS
Avis de PrestaPlume ♥♥♥
Un roman à trois voix. Julia, Sophie, Paul. Trois voies empruntées qui les amènent à dépasser leur haine, leurs regrets, leur culpabilité. Avec “Beaucoup de peine, beaucoup d’espoir et beaucoup d’amour”, Brigitte Hache accompagne avec moult délicatesse ces personnages vers un point de convergence qui marque la fin d’une étape pour chacun d’eux, comme une autre chance. Les chemins escarpés de leur parcours sont le lot de beaucoup et ils sont nombreux ceux qui restent coincés dans une léthargie addictive qui anesthésie non seulement la peine, mais aussi et surtout l’espoir et l’amour. L’originalité tient à cette nuit qui clôt les dettes par un astucieux tricotage des destins.

“Au palais du Ciel”, Rémi Huppert

Au palais du Ciel Remi Huppert

Temps de lecture : 2 min Avis de PrestaPlume ♥♥♥♥
L’immersion est totale. Rémi Huppert en grand connaisseur de la Chine fait oublier qu’il vient de l’Occident. « Au palais du Ciel » surprend par sa haute tenue historique et son réalisme qui appose sur le récit le sceau de la véracité. Les événements politiques et l’évolution des mœurs accompagnent l’histoire de Xiuli, en l’emprisonnant dans une solitude cruelle jusqu’à l’arrivée de David, un juif exilé en recherche de ses racines et dont elle va s’éprendre.

“L’homme qui brûlait d’être Dieu”, Jean-Michel Riou

Roman de Jean-Michel Riou

Temps de lecture : 3 min Avis de PrestaPlume ♥♥♥♥
Avec L’homme qui brûlait d’être Dieu, l’aventure tend la main, comme une invite à la découverte. Mais, pas n’importe laquelle… celle de l’Arabie Heureuse. On ne peut qu’être intrigué par l’évocation poétique d’un endroit où l’on imagine que la mort se fait plus pressante que nulle part ailleurs. C’est le royaume de la Reine de Saba, le Yémen. Du sable, du sable… et quelque part dans cette étendue de désert, la vie qui renaît !

Dr Luc Bénichou, à la lumière des souvenirs

Temps de lecture : 5 min PORTRAIT PASSION
Une larme de nostalgie, un brin d’agacement, l’urgence des souvenirs. C’est cette savante alchimie qui a présidé à l’écriture d’une époque, d’un lieu, d’un homme. Luc Bénichou vient de publier aux éditions Michel de Maule « 42, rue de Sèvres – Les fantômes de l’hôpital Laennec », un hymne à un bâtiment hospitalier transformé en logements de luxe, désormais hanté par l’Histoire et les souvenirs professionnels de l’auteur. C’est l’occasion pour ce docteur en médecine, précurseur de la technique des photothérapies en France, de revenir sur les prémices d’une carrière surprenante où l’intérêt pour la photo et l’écriture s’est greffé à la fascination pour les énigmes de la science… Une greffe d’envergure que seul un esprit curieux pouvait concevoir.

“La fille au 22”, Anna-Véronique El Baze

Temps de lecture : 2 min Avis de PrestaPlume – Coup de cœur
Une écriture qui capture, malmène, soumet, émerveille. Le lecteur est emporté par un souffle narrateur irrésistible, entre envolées lyriques et envolées cyniques. Il expérimente des sentiments contradictoires et finit par tituber, hagard, hésitant entre compassion et malaise. Anna-Véronique El Baze commet le tour de force de faire aimer “La fille au 22” qui de femme effacée se transforme en femme fatale, doublement fatale, avec pour seul ornement un rouge à lèvre rouge sang et une balle, celle qu’elle ira planter dans la nuque de l’être à qui elle a donné son corps insensible aux caresses. Seul le moment qui précède le tir et celui qui suit, ce moment où le corps de l’homme s’amollit à terre avec un filet de vie au coin de la bouche, la soulève dans une extase orgasmique.

“Curieux objets, étranges histoires – 33 objets, 33 destins extraordinaires”, Pierre Bellemare et Véronique Le Guen

Temps de lecture : 2 min Avis de PrestaPlume ♥♥♥
S’il y a un nom qui fait voyager dans le temps, c’est bien celui de Pierre Bellemare. Un fameux “Sésame, ouvre-toi” sur l’enfance d’abord, ces exquis moments où l’on écoutait ou dévorait ses Dossiers extraordinaires ; puis sur le passé au travers du prisme d’histoires vraies d’anonymes ou pas. Bref, friand on l’est, friand on le reste !

“La passion dans les yeux”, Andréa Ferréol

Temps de lecture : 3 min Avis de PrestaPlume ♥♥♥
“Incertitude, ô mes délices.” Dans son livre de souvenirs “La passion dans les yeux”, Andréa Ferréol cite Apollinaire en évoquant son excitation et son enthousiasme pour les lendemains porteurs de projets. L’actrice n’est pas seulement amoureuse des mots, elle est passionnée par sa vie d’artiste, intense et si riche de rencontres et de promesses tenues.

Martine Storti : sortir du manichéisme, de cette mollesse du regard

Temps de lecture : 4 min PORTRAIT PASSION
Dans son dernier essai, Martine Storti démontre et dénonce. Avec impertinence et fougue, elle procède à une déconstruction méthodique et très argumentée des avis tranchés de certains intellectuels qui, sous les feux de l’audimat, combattent dans l’arène publique, vitupérant et s’étripant à coups de phrases rebattues et de sens éculés sur des sujets épineux de l’actualité, comme l’identité, le féminisme, la théorie du genre, l’opposition social/sociétal. Avec la verve inaltérée de militante MLF qu’elle est toujours, elle trempe sa plume dans l’ironie et l’agacement, éraflant au passage les susceptibilités, pour replacer chacun des acteurs face à ses contradictions.

“Montvert-les-Bains”, Maurice Denuzière

Temps de lecture : 4 min Avis de PrestaPlume ♥♥♥♥
L’historien et journaliste Maurice Denuzière fait son grand retour dans une forme jaillissante. C’est un retour aux sources des sagas avec la famille Saintour, propriétaire depuis trois générations de la station thermale de Montvert-les-Bains, à la frontière suisse. Le décor est planté au début du siècle dernier. Entre l’exposition universelle de Paris d’août 1900 et l’attentat de Sarajevo de juin 1914, c’est une plongée profonde dans plusieurs univers pour Laurent, le héros.

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