Quèsaco “perdiablé” ?

Temps de lecture : < 1 min “Il est des attitudes qui laissent à penser
que certaines personnes sont bien perdiablés,
la furie dans le regard, des actes insensés,
un post proféré, et le monde est accablé.”
©PrestaPlume

“Bombay mon amour”, Charlotte Valandrey

Temps de lecture : 4 min CHRONIQUE PLUS
« Bombay mon amour » est un roman d’amitié entre trois femmes qui fait voyager dans une Inde envoûtante. Une fois n’est pas coutume, la comédienne et auteure Charlotte Valandrey ne nous offre pas un récit autobiographique sur un fragment de sa vie, comme ce fut le cas pour ses précédents ouvrages. Pour ce récit-là, elle puise dans le genre de l’autobiographie des éléments du réel pour créer sa première fiction… Elle réussit par ce stratagème à brouiller les cartes et à captiver du début à la fin le lecteur qui ne cesse de s’interroger : mais quelle est donc la part du réel ?

“Et du ciel tombèrent 3 pommes”, Narinai Abgaryan

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
“Les vrais héros ont des physionomies simples, ce n’est que dans les films qu’ils jouent avec leurs muscles en sauvant le monde”. Cette pensée de l’auteure arménienne Narinai Abgaryan semble être le socle de ses deux romans traduits en français par les éditions Macha Publishing. Dans ce nouvel opus “Et du ciel tombèrent 3 pommes”, comme “Dans mon cœur à jamais” paru en février 2016, l’auteure revisite, avec son style inimitable alliant simplicité et délicatesse, le symbole du village reculé et en dépeint les habitants qui s’incarnent avec force. Ce roman est une succession d’histoires personnelles de familles qui frappent par leur dépouillement et nous attachent à leur devenir. Même si tout est écrit d’avance, selon leur croyance, on se surprend à rêver pour eux un répit entre la guerre et les catastrophes climatiques qui s’unissent pour déchaîner le chaos.

Quèsaco “dilacérer” ?

Temps de lecture : < 1 min “Parfois, on voudrait dilacérer ses tourments,
écharper la morosité, les errements,
les déchiqueter menu pour mieux respirer
et enfin s’alléger avant que d’expirer.”
©PrestaPlume

« Le syndrome du Playmobil », la contagion du rire

Temps de lecture : 2 min THÉÂTRE & CO
S’il y a un syndrome dont on aimerait être frappé, c’est bien celui du Playmobil ! Il faut quand même réunir plusieurs conditions pour y parvenir. Choisissez par exemple Élodie Poux, une jeune humoriste pétillante comme ces petites bulles de champagne qui éclatent de plaisir dans la tête. Puisez votre inspiration dans une source intarissable que sont les enfants, de préférence en maternelle. Ajoutez-y un soupçon de délire généré par le comportement excessif des parents. Une dernière touche avec des glaçons colorés de cynisme et vous obtenez un spectacle sur l’éducation qui se savoure comme un cocktail renversant. Le sourire béat du Playmobil ne vous quitte plus.

ReadMyBook joue la carte du papier

Temps de lecture : 5 min PORTRAIT PASSION
La jeune maison d’édition numérique ReadMyBook n’a pas eu le temps de souffler sa première bougie d’existence qu’elle se lance dans un pari d’envergure : inclure dans son spectre éditorial la publication papier. Novembre 2016 restera dans les annales de ReadMyBook comme le mois d’une évolution majeure avec la parution de trois livres en version papier, à la plus grande satisfaction de sa présidente Audrey Cornu qui a commis l’audace de croire en un avenir radieux possible, à la fois pour le numérique et le papier. Deux vecteurs non antagonistes pouvant élargir le lectorat et améliorer la diffusion de la culture à un prix modique. Revenons sur l’histoire d’une maison d’édition qui, si elle entend être une chance de plus offerte aux écrivains orphelins d’éditeur, elle est aussi la concrétisation du projet de vie d’Audrey Cornu dont la ligne de conduite est « d’être à sa place ».

“Malone Bolle, à qui perd gagne”, Lauranne Cyonga

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
« Malone Bolle, à qui perd gagne » est le premier roman jeunesse (9/13 ans) de Lauranne Cyonga, une jeune auteure qui préférait jusque-là les textes courts comme les nouvelles, les chansons, les haïkus. Bien lui en a pris, l’écriture est fluide et agréable, la narration vive et nerveuse. Le vocabulaire est riche, peut-être parfois un peu recherché pour la tranche d’âge visée. L’histoire est simple de prime abord. Elle réunit cinq amis qui s’embarquent dans le projet ambitieux de construire une cabane en bois pour relever le défi d’une bande rivale. La ressemblance avec « Le club des cinq » s’arrête au chiffre, car nulle enquête n’est menée. Tout l’intérêt du récit réside dans l’histoire personnelle et attachante des personnages et l’évolution des relations avec leurs parents. La construction de la cabane étant le prétexte à réunir enfants et parents autour d’un projet commun.

Quèsaco “miton-mitaine” ?

Temps de lecture : < 1 min “Le temps est venu des creuses ou vaines promesses,
qui se déversent sur les écrans par centaines.
De surenchère en surenchère, c’est la grand’messe
de remèdes désastreux et miton-mitaines.”
©PrestaPlume

« Au bord du lit », où l’amour sous toutes les coutures

Pièce de théâtre Maupassant au bord du lit Jacquot

Temps de lecture : 2 min THÉÂTRE & CO
Parmi les trois cent soixante-cinq pièces proposées chaque jour à Paris, ou à peu près, il y en a une qu’il serait malséant de bouder ou de négliger. Elle dure une heure, une délicieuse heure qui éclipse le quotidien dès la première seconde jusqu’à la dernière, avec un texte où chaque mot rime qui avec joliesse, qui avec délicatesse, qui avec allégresse. Il suffit de se laisser porter par le rythme enjoué et la verve malicieuse de Guy de Maupassant. « Au bord du lit » est une comédie adaptée par Frédéric Jacquot à partir de cinq nouvelles méconnues et délicieuses de cet immense écrivain prolixe en la matière.

“La mésange et l’ogresse”, Harold Cobert

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
“La mésange et l’ogresse”, c’est l’horreur nue, dépouillée d’artifices dans la cruauté, qui prend à la gorge et ne desserre la pression qu’à la dernière page. Harold Cobert revient sur l’affaire Fourniret, ce couple maudit dont le parcours meurtrier s’est dessiné en France et en Belgique dans les années 80 et à l’orée des années 2000. Si c’est une œuvre de fiction déclarée, elle reste toutefois basée sur les faits révélés lors du procès. Et c’est là tout le coup de génie de l’auteur qui imagine les coulisses d’une année d’interrogatoires de Monique Fourniret.

Quèsaco “capon” ?

Temps de lecture : < 1 min “Le capon est un oiseau de mauvais augure
Si, par mégarde, vous en croisez un, fuyez.
N’écoutez pas sa voix emmiellée et faussée
qui vous maudit sous une avenante figure.”
©PrestaPlume

Dominic Lamblin, survivant de la Stones fascination

Temps de lecture : 9 min PORTRAIT PASSION
Dominic Lamblin et les Rolling Stones, deux destins scellés dans un même amour de la musique, de la vie de jet-setter, du travail acharné et de la fureur de survivre à tous les excès. Deux trajectoires au parcours parallèle aussi bien dans l’ascension des sommets que dans les traversées du désert. La confiance qui s’instaurera dès leur première rencontre en octobre 1964 ne se démentira pas durant quatre décennies de collaboration intense et enfiévrée. La longévité de Dominic Lamblin et du groupe rock est un miracle, merveilleux ou sulfureux, c’est selon, que l’auteur fait revivre avec joie et prodigalité dans son livre « Satisfaction – Comment j’ai survécu à 40 années avec les Rolling Stones », paru en octobre 2016, aux éditions Larousse. Portrait d’un homme fataliste et chanceux, dont la seule constante dans la vie a été les Rolling Stones. Un mariage musical inclassable !

“Les chemins de Garwolin”, Evelyne Dress

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
Avec son cinquième roman “Les chemins de Garwolin”, Évelyne Dress entraîne son héroïne dans une magnifique et passionnante aventure à la fois familiale et personnelle. À la mort de son père, Sylvia Gutmanster s’interroge sur ses ancêtres qui ont fui la Pologne en 1921, sur ses racines juives et son “impossibilité à faire correspondre le dedans et le dehors” de son être. Elle renie sa judéité et tente de la cacher, même si elle n’est juive que par son père qu’elle adorait. Malgré elle, une rivalité entre le respect des traditions et une propension à vouloir s’en libérer la tourmente sous la forme d’une voix intérieure qui ne cesse de la harceler à coups de “non” autoritaires, s’opposant à tout désir et décision.

Quèsaco “pétuner” ?

Temps de lecture : < 1 min “Quand des colères lui montent au nez, il bouillonne.
Hors de ses narines, des vapeurs tourbillonnent.
A croire qu’il pétune des barreaux de chaise
et que, las d’étouffer, il ventile son malaise.”
©PrestaPlume

« L’Adieu à la scène », que tombent les masques !

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Une nouvelle invraisemblable déferle dans les rues de ce Paris du XVIIe siècle, en 1677. C’est un cataclysme qui traverse les âges et qui se joue jusque sur les planches de l’Espace Roseau Teinturiers sous la forme d’une pièce intense de Jacques Forgeas, nommée L’Adieu à la scène. Jean Racine (Baptiste Caillaud) renonce à écrire pour le théâtre pour devenir l’historiographe du Roi Louis XIV. Jean de La Fontaine (Léo Dussollier), son cousin, entend convoquer l’homme qui l’évite, au prix d’un stratagème audacieux. Il dépêche deux jeunes femmes, Clarisse (Emmanuelle Bouaziz) et Sylvia (Chloé Stefani), pour inciter le tragédien à revenir sur les pas de ses succès et de ses amours cachées, une loge de l’Hôtel de Bourgogne. Le piège fonctionne, il se referme sur un huis clos palpitant jusqu’à la dernière révérence.

“L’Éloge de la loose”, Christophe Beaugrand

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
Avec « L’Éloge de la loose », Christophe Beaugrand, journaliste et animateur TV et radio, dévoile deux nouvelles cordes à son arc déjà bien pourvu. Trempant sa plume dans l’ironie et la vivacité, il rassemble dans un ouvrage divertissant trente moments de grande solitude en public d’hommes et de femmes médiatiques. Trente mésaventures, qu’il appelle « loose », tendres, cruelles, émouvantes, détonantes, et toujours drôles voire hilarantes, sont offertes à notre curiosité amusée. Faisant preuve d’autodérision, Christophe Beaugrand se met également en scène dans des situations peu valorisantes. On se régale de son ton gentiment impertinent et décalé et de son joli coup de crayon satirique qui caricature les personnages sous le feu honteux des projecteurs.

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