“La Déraison”, Agnès Martin-Lugand
Temps de lecture : 2 min LITTERATURE
L’amour est-il plus fort que tout ? Se peut-il qu’il soit déraisonnable au point de s’égarer ? Agnès Martin-Lugand y apporte une réponse poignante avec son nouveau roman choral « La Déraison », paru aux éditions Michel Lafon. Écrit en miroir, ce roman d’absolu, d’amour en suspens, de destins contrariés met en scène deux êtres parvenus à un point crucial de leur vie. D’un côté, il y a Madeleine, une femme au dernier stade d’une maladie incurable. Avant de quitter ce monde, elle veut profiter de ces derniers instants avec sa fille Lisa dans la demeure familiale où elle n’est plus revenue depuis si longtemps. Elle veut lui raconter qui elle était vraiment avant sa rencontre avec son père, avant sa naissance. D’un autre côté, il y a Joshua, un homme alcoolique aux idées suicidaires, mais qui ne parvient pas à passer à l’acte. En proie à ses démons, ce compositeur et pianiste réputé vit en ermite, hanté par le passé. Seul son fils Nathan a le pouvoir, par sa présence attentive, de le faire reculer dans son désir d’en finir. Dans ce roman, l’auteure livre les émotions brutes de deux êtres à la dérive, dans lesquelles s’est cristallisée la déraison, chacun sous une forme différente. À coups de phrases courtes et rythmées, elle nous plonge au plus profond des douleurs psychologiques pour en extraire l’essence vitale. Celle qui fait avancer l’Homme. L’amour.