« Le laboureur et les mangeurs de vent : liberté intérieure et confortable servitude », Boris Cyrulnik (éd. Odile Jacob)
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Un titre emprunté à la fable qui oppose d’emblée deux principes dans l’énoncé. C’est intrigant et incitatif. Avec « Le laboureur et les mangeurs de vent : Liberté intérieure et confortable servitude » (éd. Odile Jacob), il n’est pas question de cigale et de fourmi, ni d’autres animaux issus du bestiaire imaginaire de La Fontaine, mais de deux catégories de personnes dont la construction psychique a pris des chemins divergents. Dans cet ouvrage édifiant et passionnant, Boris Cyrulnik s’est interrogé sur le besoin d’un individu d’être sous emprise. Qu’est-ce qui le pousse à faire abstraction de toute réflexion propre pour se conformer à la doxa sans émettre le moindre doute ? Qu’est-ce qui pousse un peuple en difficulté à rechercher un « sauveur » et à s’y fier aveuglément ? Garder sa liberté intérieure de pensée est-ce si pénible, si angoissant, qu’il faille la remettre entre d’autres mains ?