“Camille contre Claudel”, deux cœurs pour un hommage ardent

Hélène Zidi Camille contre Claudel

Temps de lecture : 4 min ÉVÉNEMENT/ACTU
Camille Claudel est un personnage gravé dans la mémoire collective comme une artiste prodigieuse, étouffée par son mentor et amant Auguste Rodin, et comme une femme réduite au dénuement par sa famille. Avec la publication de sa pièce “Camille contre Claudel”, aux éditions Dacres, Hélène Zidi vient rendre justice à cette artiste spoliée, alors même que l’année 2017 célèbre la commémoration du centième anniversaire de la mort de Rodin. Telle une pichenette insolente à l’omnipotence du sculpteur, ce texte qui élève Camille Claudel aux nues de son art va être rejoué cette année au Festival d’Avignon, après un succès remarqué lors de ce même festival, en 2016. Le public pourra y retrouver une Camille dédoublée s’exprimant à deux stades d’une vie chaotique. Pour y parvenir, il fallait deux femmes aux traits ressemblants, à la même énergie créatrice, à la même sensibilité aiguisée. Une mère et sa fille étaient la combinaison idéale pour embrasser une immense artiste à l’aube et au crépuscule de sa destinée.

Le Prix Régine Deforges pour “Hiver à Sokcho”

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Élisa Shua Dusapin, auteure de 24 ans, mi-corrézienne mi-coréenne, a vu son premier roman, Hiver à Sokcho (éd. Zoé), couronné par le prix Régine Deforges, lors de la soirée organisée au restaurant Macéo, à Paris, le 13 mars dernier. Qu’on ne se trompe pas sur cette jeune femme aux traits candides. Si la jeunesse se déploie sur un visage au sourire tendre et réservé, les yeux profonds, ombrés de mystères, laissent transparaître un caractère déterminé et une volonté sereine. C’est une femme en quête d’identité, une femme entre-deux, entre deux cultures, entre deux langues, entre deux histoires. Élisa Shua Dusapin a le bonheur intense et discret, à l’image de son ouvrage Hiver à Sokcho. Le bonheur d’être lauréate, bien entendu. Mais redoublé par la symbolique de ce prix qui a été fondé par des enfants en l’honneur de leur mère. “Nous sommes tous enfants de nos pères, souligne l’auteure, au cours de son discours. Certaines cultures le rappellent à chaque instant, comme en Corée, terre de ma mère, terre de confucianisme. J’ai écrit ce livre pour ma mère, ma grand-mère. Je l’ai écrit comme on pose une pierre dans le torrent pour essayer de construire un pont.”

Owen, l’enfant autiste devenu le héros de sa vie animée

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Lundi 30 janvier dernier, à Paris, le Théâtre de l’Atelier, par essence réceptacle privilégié d’émotions, a ouvert grand ses portes à la cause de l’autisme. C’était une première pour ce théâtre qui offrait une Générale « livresque » pour le lancement en France de « La vie animée » (éditions Saint-Simon), un puissant et touchant témoignage de Ron Suskind, journaliste réputé (lauréat du prix Pulitzer) et écrivain américain. L’auteur y relate le combat de sa famille dont la vie a été irrémédiablement bouleversée par l’autisme régressif du cadet, Owen, âgé de trois ans, en 1993. Afin d’élargir le débat sur la diversité de l’autisme, la comédienne Sandrine Bonnaire a évoqué sa sœur, Sabine, qui vit depuis 48 ans avec le syndrome d’Asperger. Était aussi conviée Myriam Perrin, psychanalyste à Rennes, qui promeut en France la méthode que Ron Suskind et son épouse Cornelia ont développé avec une réussite exemplaire et inattendue, la « thérapie par affinité », c’est-à-dire une approche fondée sur les passions des autistes. Elle a ainsi organisé le premier colloque international sur le sujet à l’université de Rennes 2, en 2015.

“Révolution, 100 ans d’Octobre rouge”, rétrospective d’un monde disparu

Temps de lecture : 2 min ACTUALITÉ
En ce 12 janvier 2017, veille de l’ancien Nouvel An russe et année du centenaire de la Révolution d’Octobre, les éditions Macha Publishing ont organisé un événement festif à la librairie Flammarion du Centre Pompidou autour de son ouvrage richement illustré consacré à l’histoire culturelle de l’URSS, Révolution 100 ans d’Octobre rouge. Lors de cette soirée, l’auteure Catherine Bertho-Lavenir a passionné son auditoire en relatant la genèse du projet, sa démarche en tant qu’historienne, les difficultés qu’elle a eu à faire face et ses réflexions qui ont surgi au fur et à mesure de ses investigations “J’ai cherché les grandes références que partageaient les habitants de ce monde disparu”, résume-t-elle, encore imprégnée de ce travail exaltant.

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