« Merci vasectomie », le spectacle qui ouvre grand les vannes !
Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Qui penserait faire rire de la vasectomie, vous savez, cette méthode contraceptive… un peu radicale, même si pas totalement irréversible ? Michaël Delacour a osé. Franchement. Avec légèreté et impertinence. En total accord avec lui-même, il ouvre grand les vannes du plaisir d’être sur scène. « Merci vasectomie », vu en avant-première à La Nouvelle Seine, est un one-man-show enlevé, décomplexé et sincère sur cette volonté, que d’aucuns pourraient qualifier d’étrange, de se mutiler pour ne plus procréer. Le titre sonne comme un oxymore philosophique. Il reflète juste les convictions de l’humoriste qui l’avoue d’emblée : la vasectomie est un choix, réfléchi et consenti pour son propre bien, mais aussi pour celui de la planète. Chemin faisant en sa si sympathique compagnie, on réalise le poids de l’entourage qui fait peser sur ces hommes leur perplexité sur cette « mutilation » et leur refus de fonder une famille, sans parler de la société qui a tendance à juger ces femmes et hommes qui s’octroient la liberté de ne pas devenir parents. Cette pratique étant plus rare chez les hommes (0,3 % contre 3,9 % de femmes y ont eu recours en France en 2013), le jugement fait place à la curiosité. Se qualifiant de gentil misanthrope, voire de bisounours sociopathe, Michaël Delacour témoigne des raisons qui l’ont incité à ne pas devenir père. Car oui, si vous ne l’aviez pas encore compris, ce trentenaire l’a fait ! En pleine conscience et avec un soulagement ! C’est peut-être d’ailleurs pour cela qu’il en plaisante aussi bien.