“Titanic, la folle traversée”, une fantaisie immersive qui fera couler beaucoup d’encre !

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Le suspense est éventé : le Titanic sera éventré par un iceberg dans l’océan Atlantique Nord le 14 avril 1912. Mais qu’importe le suspense, pourvu qu’on ait l’ivresse d’une folle traversée dans « le vaisseau des rêves ». Au théâtre de la Renaissance, la folie musicale de la Compagnie des Moutons noirs commence dès l’arrivée des spectateurs soudain élevés au rang de passagers. Des passagers chanceux qui s’apprêtent à vivre une croisière houleuse, loufoque, tanguant entre drame et comédie, mais surtout divertissante. Ainsi, le capitaine au style vieux loup de mer nous accueille avec bonhomie, accompagné d’un trio de musiciens, et l’équipage – constitué d’hôtesses vêtues à la « moussaillonne » – est fin prêt sur le pont pour nous guider jusqu’à notre place. Il y a comme un air de fête qui flotte. On sentirait presque les embruns sur le visage ! Forcément, cela donne confiance dans l’insubmersibilité de ce projet insensé de transposer le naufrage du Titanic sur une scène de théâtre. Le projet paraît fou. Il est ambitieux et exige des trésors d’inventivité, non seulement pour coller à la réalité, mais surtout pour nous entraîner dans son sillage homérique et burlesque.

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