“À tout à l’heure”, Marie-France Mignal

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
“À tout à l’heure” est un cri. Un journal intime court et intense. Une quête fervente de sens à la mort d’un être cher. Un concentré d’amour pour atténuer la perte. Marie-France Mignal connue comme actrice de théâtre, de cinéma et de télévision, mais aussi comme directrice du théâtre Saint-Georges, voue un amour immense à son mari disparu brusquement en 2012, le directeur de la photographie Alain Derobe. Avec ce récit poignant par sa brièveté et son acuité émotionnelle, elle raconte à son mari les conséquences de son inconcevable absence, en expurgeant d’une vie de couple bien remplie des instants fugaces que la disparition a élevé au rang du sacré. Le cheminement du deuil est douloureux, Marie-France Mignal le parcourt avec ce livre de larmes et de questions. Dans une sincérité émouvante, elle y pose, d’une plume délicate et si vivante, son chagrin, son manque et sa soudaine vulnérabilité.

“Sensualité bien élevée”, Christine Delaroche

Temps de lecture : 5 min CHRONIQUE+
Les éditions Dacres viennent de publier dans sa collection l’Envers du décor de Dacres l’autobiographie de la comédienne Christine Delaroche. “Sensualité bien élevée” se déroule au fil des pages comme un ruban de soie fin, aérien et coloré, à l’image de sa carrière riche de rêves et d’accomplissements. Mais que vient faire cette “fille de bourge” au milieu des saltimbanques, se demandait-on alors qu’elle étudiait le théâtre ? La seule réponse qui vaille est la passion, seule à même de combler l’ennui qui l’anéantissait malgré une jeunesse dorée. Jouer lui permettait de déjouer ce sentiment de vide. Ce mal-être qui échappait à sa logique est évoqué avec pudeur et peu de mots, mais il se mêle à ses éclats de rire, à son appétit gargantuesque d’être sur scène, de vibrer au théâtre et de récolter chaque soir sa moisson d’applaudissements.

« Le Meilleur Professeur », Daniel Besse

Texte de pièce de théâtre Dacres

Temps de lecture : 2 min CHRONIQUE
Avec “Le Meilleur Professeur”, pièce parue aux éditions Dacres, Daniel Besse nous offre une comédie de mœurs originale, fine et intense. Empruntant au bestiaire ses huit personnages, le dramaturge dresse un état des lieux de l’enseignement sidérant de réalisme et de justesse au travers d’un fait déclencheur : un proviseur doit sélectionner son meilleur professeur pour représenter l’excellence lors d’un “prime time” à la télévision. Cette nouvelle satire sociale entend dénoncer l’ingérence de la communication dont les gouvernements usent et abusent pour promouvoir leur politique. En fait, une jolie façade ornée de mots creux pour redorer le blason d’une belle institution malmenée par des réformes à répétition. Sauf que les premiers à en pâtir sont les élèves sommés d’être exemplaires, quoi qu’il leur en coûte… jusqu’au suicide. Un texte ramassé et explosif.

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