“Un drôle de mariage pour tous”, du rire pour tordre les conventions !

Un drôle de mariage pour tous Henri Guybet Théâtre Daunou

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
L’élégant théâtre Daunou des années trente est, jusqu’à fin juillet, le décor d’une pièce à l’argument inventif, très actuel et délicieusement divertissant. « Un drôle de mariage pour tous » est un boulevard écrit, mis en scène et interprété par l’excellent Henri Guybet, qui a encore de belles idées sous le pied. Davantage qu’une bagatelle truffée de quiproquos et de situations loufoques, c’est aussi le miroir d’une société contemporaine du mariage pour tous, à la fois égalitaire et sectaire. Une contradiction que Henri Guybet a refondue pour la mouler à la louche dans son propre matériau : le rire… sans conventions. Rire sur un mariage pas comme les autres, inédit, qui fait fi de l’amour et des belles promesses qui tombent, avec le temps, dans le lit d’une ou d’un autre, plus accueillant. Mais là, nulle question d’amour, mais d’intérêt, de pragmatisme. Quand le pouvoir d’achat dégringole, il faut de la ressource pour ragaillardir son sex-appeal ! Et Henri Guybet n’en manque pas !

“Ça reste entre nous”, un cœur à cœur irrésistible !

Temps de lecture : 4 min THÉÂTRE & CO
Voici un binôme d’une valeur sûre, pour nous, spectateurs en quête de rires et de bonne humeur. Deuxième mise en scène d’Olivier Macé sur les textes de Brigitte Massiot, « Ça reste entre nous ! », au théâtre du Gymnase Marie-Bell, est bien parti pour faire durer le plaisir au-delà de la date fatidique de fin prévue le 28 avril 2019. Pour parfaire cette comédie échevelée se greffent à cette amitié de treize ans quatre trépidants comédiens habitués du boulevard. Michèle Garcia/Pierre Douglas et Isabelle de Botton/Bruno Chapelle forment deux couples proches de la cinquantaine qui marient leurs enfants respectifs. Mais il y a comme un hic au soir du mariage. Une révélation explosive fait chavirer l’existence de chacun, mais surtout leur façon de penser la vie. Les répliques sont autant de missiles de l’humour qui font mouche à chaque tir. Pas de répit entre les dialogues, c’est la tension qui grandit à mesure que l’impossible vérité se pare d’une réalité implacable pour les deux épouses : Jacques (Pierre Douglas) fait éclater au grand jour son amour pour André (Bruno Chapelle), amoureux et amants depuis deux ans. Loin de n’être qu’un vaudeville désopilant, ce texte n’a pas oublié d’être intelligent et de parler droit au cœur. « Ça reste entre nous » interroge les sentiments et leur durée, leurs faux-semblants et les petits arrangements avec soi pour ne pas voir. Un excellent pied de nez à la bien-pensance !

“C’est pourtant simple”, le plaisir de tout compliquer

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Au théâtre Edgar, le mensonge veut faire sa loi. Il complique tout avec délice dans « C’est pourtant simple », la première pièce de l’auteure Sophie Brachet. Fan de boulevards depuis « Au Théâtre ce soir » et de la truculente Jacqueline Maillan, c’est dire si ces sources d’inspiration n’ont pas manqué à cette nouvelle auteure qui fait ses premiers pas dans l’univers du spectacle vivant ! Sa comédie explore avec envie et énergie les ressorts de la manipulation. La plume est débordante, vivace et incisive ; les situations survoltées à l’envi. Menée tambour battant par la belle humeur guerrière de Marion Game (Simone Vanier) et de la présence fort guillerette de Geneviève Gil (Madame Pinson), l’histoire évoque l’adultère et les illusions perdues, la vieillesse et l’appétit de vivre, la quête d’identité et la reconnaissance en paternité. Que de thèmes porteurs qui émergent de la folle ambiance de « C’est pourtant simple » !

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