“PMQ – L’élégance VoQale”, l’éloquence du PMQ hardi

Temps de lecture : 2 min

THÉÂTRE & CO 

Avis de PrestaPlume  ♥♥♥♥

Critique éclair

PMQ avec la metteuse en scène Charlotte Gaccio.

Libertin, licencieux, lubrique, osé, polisson, salace, leste, croustillant, gaulois, gaillard… et j’en passe. Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le spectacle savoureusement transgressif « PMQ, l’élégance voQale », à découvrir sur la scène du théâtre des Deux Ânes. Empruntant copieusement au répertoire populaire des chansons paillardes, certaines datant même du XIIIe siècle, sept magnifiques artistes les revisitent a capella et en polyphonie tout en élégance de style et de voix. Qu’ils sont beaux ces sept fringants mercenaires à la solde du grivois, endimanchés dans leurs costumes chics, vocalisant complices, le geste débonnaire et l’œil frétillant sur des paroles lestes ! Derrière l’acronyme « PMQ » (pour « parité mon cul ») se cache un septuor féministe de grand talent  : Olivier Andrys dit Olive (l’affable conciliateur), Geoffrey Bailleul (le crooner au cadogan), Joël Legagneur dit Jojo (le galopin sympathique), Pierre Marescaux (l’échalas timide et sérieux), Benjamin Riez dit Benji et Louis Lefebvre Legagneur (les rockers au minois fripon), et Brice Baillon (le frêle au cœur de stentor). Ce groupe créé en 2014, spécialisé dans le patrimoine paillard français, remet au goût du jour sans vulgarité aucune “La (célèbre) grosse bite à Dudule” ou “La Petite charlotte”, dans des arrangements de Brice Baillon, des airs qui n’ont pas pris une ride !

Pour approfondir

Chacun des sept chanteurs est mis en lumière dans une mise en scène aussi élégante qu’osée et porté par l’ensemble vocable qui chante dans une variation de tonalités, où les harmonies s’épanouissent dans l’allégresse des jeux de mots et autres détournements sémantiques. Pour sa première mise en scène, Charlotte Gaccio s’amuse avec les différentes personnalités qui se dévoilent et s’affirment au fil des chansons. La performance est irrésistiblement drôle et ingénument licencieuse, à faire rosir de plaisir les plus dévergondés et rougir de honte les plus puritains. On peut s’offusquer tout en souriant sous cape, on peut s’esclaffer tout en admirant le talent de ces sept mercenaires-là. Au-delà des mots et de leur signification égrillarde, ce groupe polyphonique est de grande qualité vocale. Une dichotomie qui fait mouche. Sans tralala ni fadaises, ils vous feront aimer toutes les variations du Q et vous en redemanderez jusqu’à plus rire. Même les plus récalcitrants n’auront pas d’autres possibilités que de chanter en chœur avec le public, jusqu’à y prendre goût ! Notamment « Un dimanche matin » qu’ils chantent en s’appropriant les airs des Platters, de Bob Marley, de Jean-Sébastien Bach, de Michael Jackson ou encore de gospel… Ingénieux et hilarant au possible !

Nathalie Gendreau
©ArachPictures-Najim Chaoui


Distribution
Avec : Olivier ANDRYS, Geoffrey BAILLEUL, Brice BAILLON, Louis LEFEBVRE LEGAGNEUR, Joël LEGAGNEUR, Pierre MARESCAUX, Benjamin RIEZ

Créateurs
Metteur en scène : Charlotte GACCIO
Son : Olivier Moyne
Lumières : Antoine Houbron

Les mercredis 22 janvier, 5 février, 22 avril 2020 à 20 h 30 et le samedi 6 juin à 19 heures.

En tournée :
25/01/2020 à Gravelines
26/01/2020 à Templeuve
30/01/2020 à Nantes
14/02/2020 à Witry les Reims
26/03/2020 à Soissons

Samedi 22/02/2020 à l’Olympia (1re partie de Marcel et son Orchestre)

Au théâtre des Deux-Ânes, 100 boulevard de Clichy, Paris XVIIIe.

Durée : 1 h 10

1 réflexion au sujet de « “PMQ – L’élégance VoQale”, l’éloquence du PMQ hardi »

  1. Très prometteur ! A voir et à entendre absolument semble t-il. Cela me rappelle un groupe vocal allemand, Les Comedians Harmonist, qui ont fait ma joie il y a une quarantaine d’année… et je m’en souviens encore. Souvenirs, souvenirs.

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