“Un cerveau sain dans un monde toxique”, John Gray

Temps de lecture : 3 min

 

Résumé

 Il y a douze ans, John Gray apprenait qu’il était atteint de la maladie de Parkinson. La recherche de solutions naturelles qui lui ont permis de se soigner l’a amené à s’intéresser au cerveau et aux causes de ses défaillances. Il s’est entouré de chercheurs et d’experts en nutrition pour acquérir ses connaissances qu’il désire partager pour que chacun, en fonction de ses problèmes, puisse avoir une alternative naturelle et devenir acteur de sa santé. Troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyper­activité (TDAH), problèmes de mémoire, manque de concentration, Parkinson ou Alzheimer sont les symptômes de notre vie moderne. Carences nutrition­nelles, séden­tarité, addictions diverses (médicaments, surconsommation de sucre, jeux vidéos, pornographie en ligne, etc), pollution, additifs alimentaires et pesticides sont quelques éléments qui empêchent notre corps de lutter contre le stress oxydatif, principal responsable de nos défaillances cérébrales. Bien manger, bien dormir et faire de l’exercice n’est pas suffisant. Notre corps a besoin d’être supplémenté pour retrouver la santé ou pour recharger nos batteries céré­brales. John Gray propose donc des compléments alimentaires dont il détaille les effets, et des programmes adaptés à chacun, selon ses besoins et ses problèmes de santé.

 

Avis de PrestaPlume ♥♥♥

Vingt-quatre ans séparent “Un cerveau sain dans un monde toxique” du best-seller “Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus“. De conseiller conjugal et coach, John Gray s’est depuis transformé en chercheur. Atteint de la maladie de Parkinson, l’écrivain s’est intéressé de plus près à l’origine de son affection, dont il connaissait, pour en avoir été témoin près de lui, l’issue fatidique. À savoir l’oxydation du cerveau… dont il s’est guéri. Une guérison en dehors des frontières de la médecine traditionnelle ne pouvait qu’enthousiasmer et titiller la curiosité sur ce « miracle » fondé sur une méthode qualifiée de simple et sans danger.

L’ouvrage cherche à persuader qu’une supplémentation à l’alimentation est nécessaire, et tout est mis en œuvre pour y parvenir. D’abord des explications argumentées, études de chercheurs et de nutritionnistes à l’appui, décrivant les causes des stress oxydatifs. Puis l’alarme omniprésente sur les conséquences désastreuses de l’oxydation du cerveau sur les enfants. Il est beaucoup question des TDAH (troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyper-activité) et de leurs origines, qu’il convient de déceler très tôt pour que l’enfant puisse réussir à l’école et s’épanouir en société. Dommage qu’il ne soit question que de cela (ou presque), puisque les préconisations dites naturelles sont censées être tout aussi valables pour les troubles de la mémoire et de la concentration, que pour l’autisme, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

Des solutions naturelles étant évoquées, il est légitime de s’attendre à une liste plus ou moins complète des aliments antioxydants qui combattraient l’excédent de radicaux libres que le quotidien déverse chaque jour en soi. Il n’en est rien. À la place, le lecteur pourra s’immerger dans une liste exhaustive de supplémentations à la Prévert, incluses dans des protocoles établis par l’auteur, selon l’affection dont la personne souffre. John Gray part du principe que les aliments d’aujourd’hui ne contiennent plus autant de vitamines, de minéraux, etc., qu’ils le devraient, en raison de l’appauvrissement des sols, des cultures intensives et d’une agriculture non raisonnée en matière de pesticides.

Le sujet est passionnant, la problématique est avérée et les explications données sont claires. Seulement, le traitement qui en est fait peut interpeller. Les solutions vraiment naturelles préconisées frisent le lieu commun. Elles se résument à des conseils de faire plus de sport, de mieux manger, de s’aérer. Bref, avoir des habitudes fondées sur un mode de vie plus sain, mais adossées à une supplémentation qui semble incontournable pour être en meilleure santé.

Si l’on peut adhérer aux propos tenus sur les attaques quotidiennes que subit le cerveau, comment accepter l’idée d’avaler une dizaine, sinon plus, de compléments alimentaires pour s’en prémunir ? John Gray a la réponse. La supplémentation, qui s’impose en substitut d’une médication allopathique, est exempte d’effets secondaires. Un argument de poids… qui laisse perplexe.

D’où vient cette impression ? Le livre est pourtant une mine d’informations, chacun y trouvera la recette censée le soulager ou le guérir, selon ses besoins, en cure ou en prévention. Et le choix est large : les cent dernières pages de l’ouvrage passent en revue toutes les combinaisons possibles avec, pour chaque supplémentation, un QR Code et un lien internet pour approfondir le sujet. Le sérieux est indéniable. On veut y croire… Mais on reste quand même sur sa faim… une faim qui est, elle, toute naturelle !

Éd. L’éveil Santé, avril 2016, 240  pages, 14,95 €.

 

 

 

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