“Les ecchymoses invisibles”, quand la fiction s’invite dans le réel
Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Les violences conjugales ne sont pas un mythe. Elles ont de tout temps existé. « Les ecchymoses invisibles » n’est pas qu’une fiction donnant à comprendre le mécanisme de l’enfer d’une épouse ligotée mentalement par les maltraitances psychologiques de son conjoint, c’est aussi le témoignage brutal et poignant d’une réalité trop répandue que l’auteur Djamel Saïdi met en scène au Théo Théâtre, jusqu’au 30 avril 2020. Après cinq nominations aux P’tits Molières 2018, l’actualité tragique de son sujet et l’intensité éprouvante du jeu des acteurs rendent une nouvelle fois la pièce éligible aux P’tits Molières 2020. C’est une bonne nouvelle pour La Déesse Compagnie, dont la vocation est de produire des « fictions documentaires », où le vrai tient une place prépondérante afin de contribuer à la dénonciation de ces violences invisibles qui anéantissent, à petit feu et sans marque sur le corps, toute personnalité, tout sentiment d’amour propre, toute réaction salvatrice.