“Comme ils disent”, l’homosexualité à la sauce hétéro : un délice !

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Que l’on soit homo ou hétéro, les amours, les amis, les emmerdes, c’est du pareil au même. La vie de couple au quotidien connaît les mêmes hauts et bas, les mêmes coups de canif au contrat, les mêmes sentiments et ressentiments. C’est tout le sens de la pièce « Comme ils disent », qui n’a pas pris une ride depuis 2008, l’année de sa création par Pascal Rocher et Christophe Dauphin. Actuellement reprise au théâtre Montmartre-Funambule par Jordan Chenoz dans le rôle de David et par Sébastien Boisdé (en alternance avec Antoine Bernard) dans le rôle de Phil, cette comédie irrésistible se déroule en plusieurs tableaux de vie, tranchés dans le vif et l’outrance, chacun ponctué par un gong de fin de round. Personne ne pense à compter les points tant le numéro de composition des deux comédiens (ce soir-là Jordan Chenoz et Antoine Bernard) est à la hauteur de l’enjeu et nous fait perdre la notion du temps. Le pompon ? Le plaisir de reconnaître dans les dialogues des phrases tirées de la chanson de Charles Aznavour, essaimées ici ou là très opportunément. « Comme ils disent » n’est pas qu’une joyeuse et fantasque illustration de la vie d’un couple homo, c’est aussi la mise en apogée de la complexité d’une relation entre êtres humains, quel que soit le mariage des genres.

“Dîner de famille”, un bouquet explosif d’humour et de tendresse

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Il est des repas de famille qui virent au drame et aux larmes. Les rancœurs, les jalousies, les non-dits et l’indifférence sont autant de sujets de dispute. Par son universalité, le thème parle à tous. Sous les feux du théâtre Edgar, “Dîner de famille” de Pascal Rocher et de Joseph Gallet est tout sauf une énième comédie sur les relations familiales. Les deux coauteurs, en fins observateurs, ont puisé dans le magasin des blessures narcissiques pour écrire un scénario crédible, et puissamment soutenu par l’énergie de l’humour en perpétuel décalage. Le texte met en scène un trio de personnalités bien tranchées : un fils jeune adulte, abandonné par son père à six mois et délaissé par sa mère qui a recomposé de son côté une grande famille. Alexandre – joué ce soir-là par Arnaud Laurent – invente un stratagème pour faire venir ses parents le jour de ses trente ans. Seulement ces derniers, qui se sont vus trois fois en trente ans, ne sont pas au courant de la présence de l’autre. Béatrice (Carole Massana) n’a jamais pardonné à son ex-mari (Emmanuel Donzella) de l’avoir quittée… pour un autre homme. Sur le papier, le pitch promet un dîner explosif ; sur la scène, la force comique des comédiens emporte tous les rires dans leur si doux délire !

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