“68, Mon amour”, la renaissance par le verbe

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Pièce écrite par Roger Lombardot et éditée en 2007 par Les Cahiers de l’Égaré, « 68 Mon Amour » est la version théâtralisée d’un témoignage nu, vibrant, sans filtre et lucide sur les événements de Mai 68. Loin de la résumer à la violence, l’auteur analyse cette époque comme l’émergence d’une jeunesse en recherche d’expression, de liberté d’être et de dire, comme l’affranchissement des chaînes du passé, de la dictature des traditions, du travail et des interdits. Pour cet enfant de l’après-guerre, qui eut « la sensation de vivre dans un monde gris au milieu de morts-vivants », 1968 est une année éblouissante, celle de sa renaissance qui a tout d’une révolution intérieure. Dans le rôle de cet homme en quête de beau, car convaincu que « la beauté sauvera le monde », Ludovic Salvador s’impose en force et en sensibilité…

“Le Déjeuner des barricades”, Pauline Dreyfus

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
C’est toute une époque que ressuscite la plume mordante de Pauline Dreyfus en nous plongeant dans les coulisses de l’hôtel Meurice. Le Déjeuner des barricades décrit la journée du 22 mai 1968 dans ce palace, où doit se tenir la remise du prix littéraire Roger-Nimier à Patrick Modiano, pour son premier roman La place de l’Étoile. Du moins, c’est ce qui était prévu bien avant la colère contagieuse des étudiants que l’Histoire baptisera Mai 68. À travers une variété de regards, tous attachants dans leur pertinence, l’auteure invite à partager avec précision les étapes de cette journée de tensions et de paradoxes, où l’anarchie prétend à la légitimité, où l’autogestion se décrète à l’unanimité des salariés. Le Meurice, témoin du faste d’un temps manifestement révolu, résistera-t-il aux pressions extérieures ?

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