“Les Limbes”, Olivier Bal

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
“Les limbes”, aux éditions De Saxus, est un thriller fantastique d’Olivier Bal, efficace et troublant. Ce premier roman très inventif conduit sans ménagement le lecteur jusqu’aux origines du monde brutales et sauvages par l’entremise des rêves. Il met en scène une jeune recrue gravement blessée par balle pendant la guerre du Vietnam. Sa vie devient un enfer : dans son sommeil, James Hawkins peut entrer dans le rêve des personnes sur le point de trépasser. La douleur et la mort sont omniprésentes. Trop heureux à l’idée de comprendre ce qui lui arrive, il accepte – mais avait-il le choix ? – d’embarquer à bord d’un projet fou, financé par l’État, de contrôle des rêves, au risque de le transformer en arme de destruction choisie pour le compte de la CIA. D’apprentissage en zèle, le soldat devenu cobaye de laboratoire va malencontreusement réveiller les ténèbres. Mené à un train d’enfer, le roman empoigne par le col le lecteur qui ne peut plus s’extirper des aventures passionnantes de James Hawkins. Il se prendrait presque pour un Christophe Colomb de l’imaginaire qui ouvrirait une nouvelle voie de navigation. Il se sent même prêt à signer pour en « chier », par procuration bien entendu, avant de s’incliner humblement face aux épreuves endurées. Car il y a toujours un prix à payer quand on franchit l’interdit !

“Si Cupidon savait viser”, Alice Hérisson et James Harrington

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
Ah ! si Cupidon savait viser, il y aurait moins de ruptures… Vraiment ? Alice Hérisson et James Harrington, les auteurs de « Si Cupidon savait viser », s’amusent follement à passer la quête de l’âme sœur au scanner de la révolution numérique. À l’aube de ce troisième millénaire supposé spirituel, c’est le marché de l’amour qui est brossé sans complexe dans cette comédie romantique très mutine et drôle. Dans cette histoire construite à deux voix, les deux auteurs portent un regard personnel sur leur manière de vivre une même situation. Il est plaisant – voire très instructif – de connaître la perception des deux protagonistes esseulés qui essayent, parfois contraints et forcés par leurs proches, souvent à leurs risques et périls, de trouver l’amour avec un grand A. Le seul, l’unique, le rare. S’il faut payer de sa personne, Alice et James ne reculent devant rien : sites de rencontres, relooking, speed dating, boîtes de nuit très spéciales, labyrinthe de l’amour, séminaire de libération des chakras… et j’en passe. Au-delà du traitement résolument humoristique, cette réflexion disséquant les rencontres 2.0 est glaçante !

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