“Fausse note”, un passé coupable en point d’orgue
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Quand une note de musique emprisonne une vie dans la mémoire meurtrie, l’écho de ce passé libéré ressurgit au présent sur un air de requiem. C’est la gravité et la beauté, en communion, qui battent le rythme au théâtre Michel. « Fausse Note » est une pièce écrite de façon magistrale. Didier Caron nous avait habitués aux comédies, il nous livre ici un drame qui se déroule presque à notre insu tant l’écriture captive et l’interprétation saisit. Les deux solistes que sont Christophe Malavoy et Tom Novembre jouent leur partition comme si leur vie en dépendait. Leur jeu, intrigant et trouble, réveille la mémoire collective sur un passé à fleur de peau. L’émotion prend au col, serre fort et ne relâche sa pression que pour permettre de battre des mains tout aussi fort, comme pour rompre un charme bien trop intense et suspendu dans les méandres de l’Histoire.