“Fausse note”, un passé coupable en point d’orgue

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Quand une note de musique emprisonne une vie dans la mémoire meurtrie, l’écho de ce passé libéré ressurgit au présent sur un air de requiem. C’est la gravité et la beauté, en communion, qui battent le rythme au théâtre Michel. « Fausse Note » est une pièce écrite de façon magistrale. Didier Caron nous avait habitués aux comédies, il nous livre ici un drame qui se déroule presque à notre insu tant l’écriture captive et l’interprétation saisit. Les deux solistes que sont Christophe Malavoy et Tom Novembre jouent leur partition comme si leur vie en dépendait. Leur jeu, intrigant et trouble, réveille la mémoire collective sur un passé à fleur de peau. L’émotion prend au col, serre fort et ne relâche sa pression que pour permettre de battre des mains tout aussi fort, comme pour rompre un charme bien trop intense et suspendu dans les méandres de l’Histoire.

« Le Jeu de l’amour et du hasard », du classique aux couleurs sixties

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
La pièce de Marivaux “Le Jeu de l’amour et du hasard” est l’un des classiques les plus joués à la Comédie-Française, et l’on comprend pourquoi quand on la découvre ou la redécouvre. L’écriture belle et percutante est une valeur sûre, la garantie d’un très bon moment. Et quand les comédiens allient plaisir et talent et que la mise en scène de Salomé Villiers se teinte d’une modernité rétro, le plaisir s’aiguise. L’audace scénique, saupoudrée ici et là, pimente l’ensemble d’une saveur nouvelle, plus croustillante. Cette version remasteurisée sixties est une création de la Compagnie La boîte aux Lettres, qui avait déjà monté cette pièce en 2013. Les fondateurs de cette compagnie (Salomé Villiers, François Nambot et Bertrand Mounier), également comédiens, ont été bien inspirés d’avoir repris le chemin des planches le 12 avril dernier dans le joli théâtre Michel. Les amoureux de Marivaux et des belles lettres y trouveront de l’originalité à l’original.

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