“Rien n’est écrit”, Sandrine Catalan-Massé

Temps de lecture : 3 min LITTERATURE
Si vous étiez parent et qu’il vous restait peu de temps à vivre, que feriez-vous ? Dans son deuxième roman, Sandrine Catalan-Massé s’est posé la question et y répond avec délicatesse, sensibilité et drôlerie. « Rien n’est écrit », paru cet été en version poche, aborde le sujet douloureux de la perte, de la peur de ne plus exister, de la tristesse de laisser une vie inachevée et des proches aimés. L’auteure a réussi à transcender la pesanteur de ce thème en créant un univers fantastique, à la frontière entre réel et irréel. Un entre-deux où le lien mère-fils peut perdurer par la force de cet amour fusionnel qui les unissait. Ne concevant pas l’idée de ne pouvoir lui transmettre ses valeurs, Daisy planifie l’après pour son fils qui devra grandir sans elle. Dans une sorte de pied de nez à la mort, elle écrit de son vivant cinq lettres qui lui seront remises à des anniversaires charnières, jusqu’à ses 25 ans. L’âge de l’autonomie ? Au-delà du cheminement vers le deuil de ceux qui restent et de cette nécessaire résilience pour affronter les durs lendemains, l’auteure touche à la corde sensible de l’éducation et de nos propres projections sur nos enfants. Qu’elles soient conscientes ou inconscientes.

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