“Souvenirs involontaires”, Madeleine Chapsal

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
Écrivain très prolifique, Madeleine Chapsal a enchaîné une centaine de livres en quarante-cinq ans. Des romans, des essais, des pièces de théâtre… C’est à l’âge de quarante ans passés que la journaliste à L’Express “se risque en littérature”, comme elle le confie dans son autobiographie “Souvenirs involontaires”, qui vient de paraître aux éditions Fayard. Son premier roman, “Un été sans histoire”, paru en 1973, connaît un succès fulgurant. Elle les enchaînera avec frénésie, suivant le courant agité de sa vie, de ses propres histoires d’amour et de son mal-être. Car, dans chacun de ses récits, c’est un bout de ses peines et de ses bonheurs qu’elle livre à travers ses héroïnes. À tant dire sur elle-même, restait-il encore un pan de douleur non abordé ou une faille personnelle non élucidée ? “Souvenirs involontaires” ne se pose pas en ces termes. C’est un récit introspectif sans masque fictif qui viendrait édulcorer une réalité brute – ou brutale ? –, qu’une projection narrative ne peut épuiser. Ce récit se découvre comme le puzzle d’une vie enfin reconstitué, une unité inédite formée de fragments connus à travers des héroïnes, de fait reléguées à bien pâles copies face à l’original.

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