“La fille à la voiture rouge”, Philippe Vilain
Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
Fidèle à son rythme d’alternance roman/essai, après “La littérature sans idéal”, Philippe Vilain revient en cette rentrée littéraire avec “La fille à la voiture rouge”. Ce récit relate une relation amoureuse singulière, qui se construit sur un énorme mensonge. Un mensonge si improbable que la fiction n’aurait osé l’inventer. Mais voilà, ce mensonge-là, qui flirte avec la démesure, est vrai ! Tout le talent de l’auteur est de nous le rendre réel et crédible. Pour y parvenir, il décrypte avec nuance les plus infimes ressorts de cet amour, intense et mortifère, qui a dévié des sentiers balisés. Son narrateur veut comprendre comment il en est arrivé à avaler une couleuvre aussi voyante, lui l’écrivain fin observateur, l’analyste rigoureux des sentiments, le maître ès amour sans engagement. Les réponses ne sont jamais bien loin de l’enfance et de ses blessures.