“Tueurs en série sur le divan”, Jean-Benoît Dumonteix et Joseph Agostini
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Dans « Tueurs en série sur le divan » (éd. Envolume), Joseph Agostini et Jean-Benoît Dumonteix reviennent sur quatre affaires aussi sordides que sidérantes du XXe siècle. Dans cet essai passionnant, très fouillé et documenté, ces deux psychologues cliniciens et psychanalystes décryptent les itinéraires criminels de Michel Fourniret, de Marcel Petiot, de Guy Georges et de Thierry Paulin, leurs ressorts psychologiques et la bascule dans leur passage à l’acte. Avec sa collection « Sur le divan », l’objectif des éditions Envolume est « de rendre une certaine forme de pensée accessible à tous ». À travers ces études de cas, l’essai remplit assurément toutes les cases, qu’il s’agisse de l’intérêt du sujet ou de l’accessibilité aux rouages de la pensée perverse. Dans un langage globalement accessible (hormis quelques passages conceptuels ardus), les auteurs livrent des analyses édifiantes sur la construction mentale de ces individus incapables d’éprouver le moindre sentiment d’empathie ni de respecter l’intégrité de l’autre. Certes, déplier la carte du cerveau pervers d’un tueur en série n’est pas sans susciter des émotions dérangeantes, pouvant alterner entre le dégoût et l’horreur. Mais, rapidement, une saine curiosité – celle de l’intellect – s’empare du sujet dans son plus noble projet qui est de s’instruire et de comprendre… voire de mieux repérer les formes plurielles de la perversité lorsqu’elle montre son sourire le plus engageant.