“Le souffleur”, un métier de l’ombre sublimé par Paolo Crocco

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Après avoir été portée par son créateur Emmanuel Vacca, l’histoire d’Ildebrando Biribo revient sur les planches avec encore plus de poésie et… de souffle, au Studio Hébertot. De la version de l’excellent Paolo Crocco émanent sans discontinuer poésie et drôlerie. Les émotions, toujours justes, frappent au cœur et à l’esprit dans un jeu égal. « Le souffleur » est avant tout un hommage à ce métier, aussi utile qu’ingrat, car toujours dans l’ombre. Mais, pour Ildebrando Biribo, le célèbre souffleur congédié à la première représentation de Cyrano de Bergerac le 28 décembre 1897, c’était toute sa vie, depuis ses seize ans. Lui qui l’avait consacré à son métier se voit relégué aux oubliettes, projeté dans un gouffre d’inutilité. À la fin de la représentation, à laquelle il assista malgré tout, on le trouva mort dans son antre obscur. Le mot oublié a perdu son étincelle en même temps que son souffleur, et le métier un grand et talentueux professionnel. À travers « Le souffleur », l’auteur Emmanuel Vacca nous relate son histoire, belle et dramatique. Il parvient à nous transmettre sa passion pour ce métier aujourd’hui disparu.

Pin It on Pinterest