“La disparition de Josef Mengele”, Olivier Guez
Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
Beaucoup de biographies ont été écrites sur « L’ange de la mort », le criminel de guerre qui œuvrait à Auschwitz comme médecin-chef SS. Son obsession : découvrir le secret de la gémellité par l’expérimentation sur les jumeaux. Avec “La disparition de Josef Mengele”, Olivier Guez propose un « roman vrai » de haute volée qui s’intéresse à la vie du tortionnaire après 1945 et au contexte géopolitique favorisant cette disparition. Il nous raconte comment Mengele a pu fuir jusqu’en Amérique latine et y vivre en toute impunité jusqu’à sa mort en 1979. L’auteur a fouillé dans le passé trouble de cet homme, issu d’une famille bourgeoise conservatrice, qui a rallié le parti nazi pour ensuite devenir SS. La clé de son ascension est un opportunisme cynique qui guidera sa conduite jusque dans l’exil au soleil. A-t-il été puni par la vie, la justice des hommes n’ayant pu être rendue ? C’est ce que l’auteur cherchera à savoir en s’intéressant à sa cavale de près de trente ans. Cette biographie romancée très documentée le dévoile sans pathos ni affect qui dévoieraient le contenu, fruit de trois années de recherche et d’écriture.