“Chinchilla”, le miroir des sentiments
Temps de lecture : 2 min THÉÂTRE & CO
Avec « Chinchilla », l’auteur Emmanuel Robert-Espalieu brosse avec l’humour grinçant qu’il affectionne le jardin intérieur de deux couples empêtrés dans une remise en question. C’est une comédie qui sarcle à coups de réparties légères et décalées les plates-bandes du drame qui s’échine à se tramer. Elle gratte les faux-semblants à coups de pourquoi et le réalisme des situations s’interpose en miroir du public qui s’interroge. Qu’est-on prêt à faire pour sa moitié quand on se retranche derrière la lassitude ? Jusqu’où son engagement peut-il se laisser aller ? Quatre comédiens le vivent avec force et subtilité, énergie et émotion, évoluant avec aisance grâce à une mise en scène minimaliste et futée de Bruno Banon. Deux couples s’opposent, le premier qui surnage dans la vie, tels des loosers (Jérémie Covillault et Lydia Cherton) et le second qui réussit tout ce qu’il entreprend (Roger Contebardo et Céline Perra)… Ils n’ont rien en commun si ce n’est l’amour qui s’étiole à force d’habitude et de confort.