“Un portrait de trop”, Françoise d’Origny

Temps de lecture : 3 min LITTERATURE
Après « Ces jours qui ne sont plus », une autobiographie sans concession où Françoise d’Origny brossait le portrait d’une vie personnelle et mondaine intense, dans « Un portrait de trop » (Fauves Éditions), l’auteure s’essaye avec conviction à la fiction. Et non des moindres… le roman noir. Mettant à profit sa passion pour la peinture, l’auteure – elle-même artiste-peintre – transpose sa scène de crime dans l’atelier d’un obscur artiste à la recherche de la lumière parfaite, du trait révélateur de l’âme du modèle. Le jour où la discrète épouse de l’industriel fortuné de FluxiNova se présente pour se faire exécuter le portrait, sa vie s’en voit à jamais bouleversée. Elle en mourra, le visage figé dans une expression d’effroi. Qu’a vu Josiane Tercheneau de si horrible ? C’est ce qu’entend découvrir le commissaire Joubert chargé de l’enquête, qu’il pressent complexe. Comment ne pas rester perplexe à la découverte d’un corps crispé, dont le regard s’accroche à un chevalet désespérément vide ? Mais où est passé Vanel, le peintre ? Son absence signerait-elle sa culpabilité ? Le mystère s’épaissit quand ce dernier réapparaît au domicile du commissaire pour lui restituer sa vérité du beau et de la mort. Après un début qui se cherche, la montée dramatique s’affirme et occupe tout l’espace, ne laissant aucun blanc dans le décor.

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