“Le switch”, un trio gagnant

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Au théâtre d’Edgar se joue jusqu’au 15 janvier 2022 une comédie légère, malicieusement machiste, sur les rôles attribués à l’épouse et à la maîtresse. Que se passerait-il s’ils étaient intervertis ? C’est la question posée par Marc Fayet, l’auteur de la pièce « Le switch ». Sur un ton badin, irrévérencieux, le texte aux cent pulsations minutes entraîne les comédiens dans une course survoltée qui décoiffe ou ébouriffe. C’est selon qui Philippe (Alexandre Pesle) honore de sa présence. Chez sa femme (Emmanuelle Boidron), il est le mari prévenant, empressé à complaire ses quatre volontés, supportant ses humeurs. Chez sa maîtresse (Capucine Anav), il se transforme en mâle dominant, flattant « sa canassonne »… beaucoup plus jeune et un tantinet inculte, mais à l’encolure si affriolante ! Le rythme tantôt pépère, tantôt endiablé, est accentué par une mise en scène de Luq Hamett précise qui privilégie l’énergie en tout lieu par des entrées et sorties en coulisses incessantes. Dans la même veine, les décors « switchent » entre le domicile de l’épouse et celui de la favorite. Drôle par le renversement de la situation et le comportement inattendu des deux femmes, « Le switch » fait passer un bon moment de détente… sans essoufflement !

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