“La Clé”, Anaïs Maquiné-Denecker

Temps de lecture : 3 min CHRONIQUE
Après un premier roman sur l’envers du décor du monde télévisuel (Pour quelques minutes de célébrité), la journaliste et productrice de télévision Anaïs Maquiné-Denecker s’essaye au polar domestique, maniant une plume aussi vive et piquante que les embruns. Avec « La Clé », roman paru aux Éditions des Falaises, l’auteure nous projette en Normandie, dans la station balnéaire de Deauville. Tenant par-devers elle cette « clé » qui ouvre la porte des révélations, elle parvient à ménager le suspense. Jusqu’au bout, on ne sait si Emma s’est suicidée ou si elle a été victime d’un meurtre. Les pistes sont multiples, toutes probables, les suspects sont légion. Il faudra l’entêtement de Julie, qui refuse de croire à la fugue de sa sœur, pour que se dessine enfin le début d’une réponse… inattendue et rondement menée. Grâce à des chapitres courts, chacun se focalisant sur l’action d’un des personnages, le lecteur engrange des informations dont Julie n’aura pas accès pour sa propre enquête. Malgré ce niveau d’information différent, le lecteur et l’héroïne parviennent de conserve jusqu’à l’imprévisible dénouement. Cette structure, la trame et la dimension psychologique bien maîtrisée contribuent à faire de ce premier polar une jolie réussite.

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