Blanche Raynal dans un seul-en-scène libératoire

Temps de lecture : 5 min PORTRAIT PASSION
Depuis le 4 avril dernier, le mardi, Blanche Raynal propose au théâtre du Marais un seul-en-scène détonant, joyeusement nostalgique et optimiste. Avec « Carte Blanche », qui relate sa vie d’artiste avec un humour tantôt taquin tantôt tendre, la comédienne joue avec le public, tire son énergie de cette proximité nourricière, et s’amuse telle une enfant libérée de la pesanteur de l’enfance volée. Un jeu qui frappe par sa sincérité et son intensité. Pourtant, qui aurait parié que cette jeune fille timide, introvertie et rêveuse ferait une carrière dans un art qui expose au regard et aux critiques ? Étouffée par la possessivité d’une mère et étranglée par la sévérité d’un père, Blanche partait avec un handicap certain. Mais sa victoire contre l’anorexie a été sa meilleure alliée pour déjouer les projections parentales. Retour sur une longue quête de soi et de libération

« Carte Blanche », l’élégance d’une signature

Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
“Tout est vrai !” affirme Blanche Raynal au sortir de son spectacle. La comédienne est radieuse, et diffuse son bonheur discret. En créant “Carte Blanche”, elle s’est fait le plus beau cadeau qui soit en autorisant la femme qu’elle est devenue à se donner carte blanche pour relater sa carrière et surtout (dé)livrer un cœur en ballottage entre illusions et désillusions. Le 4 avril dernier, au Théâtre du Marais, ce fut une première de qualité où flottait dans l’air un talent indéniable qui happe l’intérêt et séduit le cœur. La comédienne connue grâce à ses nombreux seconds rôles a fait de son seule-en-scène une réussite d’un bout à l’autre d’une vie rude qui a nécessité pugnacité et force de caractère. Elle ne se refuse rien et signe fièrement en bas de cette carte blanche, vierge de compromissions, un autoportrait drôle et authentique qui serre la gorge et ouvre grand les bras.

Pin It on Pinterest