« La cabane de l’Anglais », Marc Bressant (éd. Herodios)

Temps de lecture : 3 minLITTERATURE
Dans « La cabane de l’Anglais » (éd. Herodios), Marc Bressant revient sur ces jeunes années sous forme d’un roman initiatique touchant dans une authenticité épurée. Le regard est à la fois tendre comme son âge d’alors et réaliste sur la vie d’un village de la Brie, où sa famille s’était réfugiée début 1944. Les trois cousins (âgés de 11, 9 et 7 ans), leurs deux mères et la grand-mère ont quitté Paris pour se réfugier près de Lésigny, à La Dame blanche, une vieille ferme plantée au milieu d’un parc et proche d’un bois. Un environnement idéal pour mieux se nourrir et se protéger des bombardements. Ce roman sur une jeunesse, pas si insouciante, donne à voir par des yeux innocents l’attitude de ces enfants face à l’occupation allemande – héroïques dans l’intention –, mais aussi le comportement des villageois face à l’occupant. Des résistants armés, on n’en voit guère, même s’ils étaient actifs dans cette région. En revanche, nous découvrons la résistance passive de certains. Et notamment celle de ces enfants qui décident de construire une cabane, à l’insu de tous, pour recueillir et cacher les pilotes anglais abattus par la DCA (la défense antiaérienne allemande).

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