Critique de « Beyrouth Hôtel », un choc culturel à huis clos (♥♥♥ )
Temps de lecture : 3 min THÉÂTRE & CO
Dans un climat de guerre latente, ponctuée d’attentats, la vie s’écoule à Beyrouth. Comme elle peut. Comme son peuple l’entend. Pour survivre, pour conjurer le malheur larvé qui plane sur ce beau pays. Jouée au théâtre du Gymnase, la pièce de Rémi De Vos, « Beyrouth Hôtel », s’inscrit dans ce paysage de conflits qui donne le ton et le sel à un choc culturel entre l’Occident et l’Orient. Il imagine une rencontre entre un auteur dramatique français, un égocentrique raté et désabusé, et une réceptionniste libanaise affriolante, boulimique de fêtes et d’insouciance. Pendant cinq jours, cet auteur attend son rendez-vous avec un metteur en scène local qui se disait intéressé par sa pièce, mais qui demeurera aux abonnés absents. Une confrontation culturelle, émaillée d’incompréhensions, alternant entre rapprochement et rejet, s’installe alors entre la jeune femme dont l’appétit de vie fait injure à l’humeur chagrine et anxieuse de son client…