“La fille au 22”, Anna-Véronique El Baze

Temps de lecture : 2 min Avis de PrestaPlume – Coup de cœur
Une écriture qui capture, malmène, soumet, émerveille. Le lecteur est emporté par un souffle narrateur irrésistible, entre envolées lyriques et envolées cyniques. Il expérimente des sentiments contradictoires et finit par tituber, hagard, hésitant entre compassion et malaise. Anna-Véronique El Baze commet le tour de force de faire aimer “La fille au 22” qui de femme effacée se transforme en femme fatale, doublement fatale, avec pour seul ornement un rouge à lèvre rouge sang et une balle, celle qu’elle ira planter dans la nuque de l’être à qui elle a donné son corps insensible aux caresses. Seul le moment qui précède le tir et celui qui suit, ce moment où le corps de l’homme s’amollit à terre avec un filet de vie au coin de la bouche, la soulève dans une extase orgasmique.

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